J'ai lu Le Silence de la Mer en début d'été. Avant de publier mon avis, j'ai griffonné plusieurs pages mais mes idées s'entrechoquaient les unes contre les autres pour finalement ne donner que ce maigre avis : rapide à lire mais lent par la lourdeur du silence imposé par l'oncle et sa nièce qui reflète l'atmosphère de cette période, une France éteinte à l'extérieur mais bouillonnante à l'intérieur. En ce qui me concerne, c'est le personnage de Werner que j'ai le plus aimé. C'est un pur, un doux utopiste, venu avec la noble intention, surtout naïve à mon avis, de découvrir un pays et de rencontrer des gens mais voilà, il ne s'agissait pas d'un échange culturel. D'où la naïveté de Werner, on envahit pas un pays sans le détruire à tous points de vue. Et j'interprèterai sa décision de partir au front comme une réaction à chaud de sa déception de réaliser qu'Hitler avait d'autres projets pour la France et que son ami le savait, c'est un peu comme un suicide. Ce livre a aussi l'intérêt de montrer que tout le monde n'est pas tout blanc ou tout noir. Que les Allemands n'étaient pas tous des monstres sanguinaires et les français des victimes ou des Pétainistes. Qu'il y ait des détracteurs de ce roman, oui. Que ce soit un énième livre sur la guerre, ok mais il ne faut pas oublier qu'il a été écrit pendant la guerre et publié clandestinement. C'est un petit livre fort et émouvant.