[Saint-John Perse] Amers

Salut à tous! Voici un topic sur un poète que je ne connaissais pas du tout la semaine dernière, Saint John Perse : c'est un poète qui dans la deuxième moitié du XXème siècle.

Alors présentation de l'oeuvre dont je veux parler Amers : pour le résumé ca va être rapide : aucune ligne permettant de suivre un récit quelconque. Voilà.

J'ai trouvé ça au début un peu indigeste, surtout que je commence tout juste à lire de la poésie, mais finalement j'ai réussi à rentrer dedans. Surtout c'est comme pour les surréalistes, ne pas chercher de sens caché, à part peut-être derrière le mot à mots. Le recueil entier est basé sur la Mer, pas la mer au sens d'étendue d'eau salée, mais en tant qu'image de l'idéal poétique. (qui a dit c"a a l'air soulant?" :p) il y'a un jeu constant sur l'idéal amer de la mer en tant que force créatrice, et donc en tant que maternité, et c'est à peu près toute la construction que j'ai repéré à la première lecture.

C'est plutôt à lire, il faut bien le dire, mais je le recommande tout de même comme une oeuvre assez décalée, et très originale. Et pour ceux qui font ou qui se destinent à des études de lettres, je recommande de le lire car Amers est en fait j'ai vraiment l'impression une réflexion sur la poésie déguisée.

Alors un petit aperçu du style, pour achever de dégoûter :


"Et vous, Mers, Qui lisiez dans de plus vastes songes, nous laisserez-vous un soir aux rostres de la Ville, parmi la pierre publique, et les pampres de bronze?
Plus large, ô foule, notre audience sur ce versant d'un âge sans déclin : la Mer, immense et verte comme une aube à l'orient des hommes,
La Mer en fête sur ses marches comme une ode de pierre : vigile et fête à nos frontières, murmure et fête à hauteur d'homme _ la Mer elle-même notre veille, comme une promulgation divine...."

Alors ca si c'est pas entre autres une allégorie de la verve poétique c'est que je suis vraiment paranoïaque...


Enfin bon pour ceux qui ne connaissent pas trop la poésie, je ne conseille pas de commencer par ça.