Bonjour, à tous, je viens ici parler de mon nouveau livre culte, que j'ai lu pour le concours blanc de francais récemment.
C'est celui qui est dans le titre (ah bon?)
Alors je présente l'auteur vite fait : il est né en 1846 et mort en 1870, (oui vous avez bien vu je ne me suis pas trompé), et nous a légué cette seule oeuvre. Cela ne l'empêche pas de montrer ses brillantes capacités intellectuelles à travers son oeuvre unique, les chants du maldoror.
C'est une oeuvre brûlante de haine, à preuve dans la présentation voici ce qu'il écrit : "moi, je fais servir mon génie à peindre les délices de la cruauté."
Voici coment elle se présente : elle est centrée sur un personnage, Maldoror. Ce personnage, c'est Lautréamont qui se met en scène, cela se voit clairement. Et donc ce personnage est l'incarnation du poète, inspiré, et qui voit des chimères que les yeux des gens du commun ne voient pas.
Mais Maldoror, c'est aussi le mal absolu, et il souille et/ou tue tout ce qu'il approche.
Cela se présente comme son nom l'indique sous forme de chants et dans chaque chant, la seules chose que je peux en dire, c'est que la virtuosité de l'auteur malgré son jeune âge coupe le souffle. C'est simple à lire, magnifique, mais par contre, c'est trash au plus haut degré : en effet, certaines descriptions sont beaucoup plus hardes que n'importe quel film d'horreur, et on a parfois du mal à supporter le style débordant de haine de l'auteur.
C'est l'histoire d'un itinéraire mouvementé pour essayer de détrôner dieu et de prendre sa place car le Créateur a failli à ses promesses. Mais c'est aussi l'histoire d'une inspiration poétique et de la naissance d'un recueil de poème. Et enfin c'est l'histoire de l'éternelle recherche du mal, de tous les mauvais penchants de l'homme, présents en chacun. Voici par exemple ce qu'écrit Lautréamont :
"Le rire, le mal, l'orgueil, la folie, paraîtront, tour à tour, entre la sensibilité et l'amour de la justice, et serviront d'exemple à la stupéfection humaine. Chacun s'y reconnaîtra, non pas tel qu'il devrait être, mais tel qu'il est. Et peut-être que ce simple idéal, conçu par mon imagination, surpassera, cependant, tout ce que la poésie a trouvé jusqu'ici de plus sacré."
Pour conclure une petite précision : le souffle de haine du recueil est tel que, imprimé en 1868, il a fallu attendre en 1890 que Cendrars le parraine pour qu'il soit publié, l'éditeur ayant peur de poursuites judiciaires.
Petite anecdote, l'année dernière, quelqu'un à eu l'idée de faire un manuscrit des oeuvres de Lautréamont et il l'a envoyé à toutes les maisons d'édition parisiennes. Aucune n'a reconnu que c'était de Lautréamont et toutes ont renvoyé le manuscrit en disant que c'était vraiment nul. Tout ca parce que le consensus social interdisait de publier cette oeuvre à cause de la haine trop présente dedans.
Heureusement qu'on a la liberté d'expression.
Un des ouvrages, peut-être même l'Ouvrage le plus marquant que j'ai jamais lu en tout cas. J'ai presque envie de dire : "Attention, certaines scènes peuvent choquer la sensibilité des jeunes lecteurs".
kakkhara, nouvel inconditionnel de Lautréamont et de Lamartine.
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