Cette auteur Belge a publié deux livres pour l'instant.
Voici le premier :
« Ma mère à boire » de Régine Vandamme, Collection «escale du Nord », édition «le castor Astral »
© 2001, dépôt légal avril 2002.
Régine Vandamme est née à Bruges en 1961. Elle est Belge. « Ma mère à boire » est son premier roman.
L’auteur raconte sa mère ; au début du récit, sans aucune émotion apparente, d’un ton neutre, presque clinique. Puis au fil des chapitres, petit à petit, les sentiments font leur apparition, ce qui fait de ce roman une véritable ode en hommage à la mère de l’auteur. Une ode, car ce roman est un long poème en prose, chaque chapitre, ou presque, commence par ces mots « Ma mère ». Ce roman est la lettre que l’auteur n’a pas réussie à écrire à cette mère dont la santé s’en va (elle a un cancer), ainsi que l’envie de vivre. Et malgré la dureté du sujet, l’auteur a réussi à faire un livre rayonnant qui s’achève sur une note d’espoir.
Extrait
Ma mère a des bagues. Une à chaque doigt. Parfois deux par doigt. Ses ongles sont toujours vernis. Qunad elle n'a plus eu les moyens d'acheter sa marque préférée, elle a eu pendant quelques semaines les ongles nus. Ma soeur ne l'a pas supporté, qui lui a racheté aussi vite un flacon de Chanel. Elle n'avait jamais vu la vraie couleur des ongles de sa mère. Pour elle, c'était pire que de la voir dépenaillée.
Les mains sont les vestales du coeur. Elles renferment l'essence même de l'amour maternel. Elles contiennent des trésors de grâce. Elles caressent, consolent, font signe au revoir, effacent les bobos, essuient les larmes, effleurent les rêves, effeuillent les marguerites et même les pissenlits sans tige cueillis à la hâte par des menottes pressées d'offrir.
C'est le début du second chapitre. C'est vraiment super bien écrit, n'est-ce pas ? Je vous parlerais du second livre dans un prochain post. Je l'ai rencontrée, elle est touchante.