Baise-moi – Virginie Despentes
4e de couverture :"Nadine se regarde dans la vitrine de la pharmacie. Sa jupe la serre trop, elle remonte quand elle marche. On lui voit tout son cul qui ondule et qui veut qu'on la baise.
Quand elle va travailler, elle a toujours la même tenue, toujours le même parfum, toujours le même rouge à lèvres. Comme si elle avait réfléchi à quel costume endosser et elle ne voulait plus en entendre parler.
Ceux qu'elle croise la regardent différemment quand elle a sa tenue de tapin. Elle dévisage les gens, tous les messieurs qu'elle croise peuvent l'avoir. Même les plus vieux et les plus sales peuvent venir sur elle. Pourvu qu'ils paient comptant, elle se couche sur le dos pour servir à n'importe qui.
Métro Charpennes. Elle marche vite. Claquent les talons de l'asphalteuse..."
Baise-moi fut publié en 1993.
On découvrit un écrivain : Virginie Despentes.
Résumé du livre ( http://fr.wikipedia.org/wiki/Baise-moi_%28livre%29 )
: Après en être arrivée dans leur vie au point de non-retour, Nadine et Manu décident de se lancer dans une cavale extrême et violente à travers la France.
Courte biographie de l’auteur (Wikipédia)
:Virginie Despentes, née le 13 juin 1969 à Nancy, est une auteure et réalisatrice française . Elle est également traductrice et parolière, de manière plus anecdotique.
Après avoir passé son baccalauréat en candidate libre, Virginie Despentes quitte Nancy et ses parents, postiers syndicalistes, et s'installe à Lyon où elle multiplie les petits boulots. Femme de ménage, prostituée via le Minitel, dans des « salons de message » et des peep shows, vendeuse chez un disquaire, puis pigiste pour journaux rocks et critique de films pornographiques, elle est vendeuse au rayon librairie du Virgin Megastore à Paris lorsque sort son premier roman, Baise-moi, refusé par de nombreuses maisons d'édition, aux Éditions Florent-Massot. Elle choisit alors son nom de plume en référence aux Pentes de la Croix-Rousse, quartier de Lyon dans lequel elle a vécu, avant de s'installer à Paris.
Elle quitte les éditions Florent-Massot après la publication de son deuxième roman, Les Chiennes savantes, en 1996. Elle rejoint alors les éditions Grasset, chez qui elle publie en 1998 un troisième ouvrage, Les Jolies choses, adapté au cinéma en 2001 par Gilles Paquet-Brenner avec Marion Cotillard et Stomy Bugsy dans les rôles principaux. Le film reçoit le prix Michel d'Ornano lors du Festival de Deauville 2001.
Bibliographie (http://fr.wikipedia.org/wiki/Virginie_Despentes )
:Romans• 1993 : Baise-moi, Florent Massot.
• 1996 : Les Chiennes savantes, Florent Massot.
• 1998 : Les Jolies Choses, Grasset. Prix de Flore 1998 et prix Saint-Valentin 1999.
• 2002 : Teen Spirit, Grasset.
• 2004 : Bye bye Blondie, Grasset.
• 2010 : Apocalypse bébé, Grasset Prix Trop Virilo20 et Prix Renaudot 2010.
Nouvelles• 1997 : « C'est dehors, c'est la nuit », recueil collectif Dix, Grasset / Les Inrockuptibles.
• 1999 : Mordre au travers, recueil de nouvelles, Librio.
• 2004 : « Toujours aussi pute », Revue Bordel, n°2, Flammarion.
• 2004 : « Putain, je déteste le foot... », biographie de Lemmy Kilmister du groupe Motörhead,Rock & Folk, n°444.
• 2004 : une nouvelle dans le recueil Des nouvelles du Prix de Flore, Flammarion.
• 2009 : « I put a spell on you », Psychologies magazine, Hors série « Les Secrets de l'érotisme ».
Essai• 2006 : King Kong Théorie, Grasset, coll. « Essai », couverture illustrée par Marie Meïer.
Roman graphique• 2002 : Trois étoiles, en collaboration avec Nora Hamdi, Au diable Vauvert.
Préfaces• 2005 : Bérurier Noir, Roland Cros, Vaderetro.
• 2005 : J'assume, Nina Roberts, Scali.
• 2009 : En Amérique, Laurent Chalumeau, Grasset.
Traductions• 2002 : Plastic Jesus, de l'anglais Plastic Jesus de Poppy Z. Brite, Au Diable Vauvert
• 2002 : Mort aux Ramones, de l'anglais Poison Heart: Surviving the Ramones de Dee Dee Ramone, Au Diable Vauvert.
• 2010 : Déséquilibres synthétiques, de l'anglais Will Work for Drugs de Lydia Lunch, Au Diable Vauvert.
Mon avis : Virginie Despentes fait partie de ces auteurs français contemporains dont on parle beaucoup et dont je n’avais encore rien lu. D’après ce que j’en avais entendu, je la classais mentalement du côté de Frédéric Beigbeder et de
Hell de Lolita Pille. Un style brutal pour une critique acerbe : c’est ce que j’avais cru retenir des critiques.
Je ne peux pas dire que le constat soit faux, mais j’avoue que plusieurs semaines après avoir fini le livre je ne sais toujours pas bien ce que j’en pense. Je ne trouve pas la critique révolutionnaire, le style non plus. C’est cru, mais cela suffit-il pour créer un « style » ? (question rhétorique). L’histoire est invraisemblable,
- Spoiler:
comment expliquer qu'elles restent en cavale si longtemps alors qu'elles ne prennent AUCUNE précaution pour ne pas être repérées ??
, et pourrait se résumer à la répétition « elles boivent – se droguent – se couchent – reboivent – se recouchent – baisent etc. ». Lassant et vulgaire. Les personnages caricaturaux au possible (je trouve le personnage de « Manu » in-su-ppor-table !), sans profondeur. Le message de ce livre, mise à part : « le monde est pourri et violent », certes, mais quoi de plus qui n’ait déjà été dis, et mieux dit ?
Pourtant, on réussi à lire le roman jusqu’au bout, ce qui est certainement dû au fait qu’il s’agit ici d’une écriture « simple », accessible au plus grand nombre. Je ne comprends toujours pas très bien pourquoi on en a fait tout un foin à sa sortie en 1993. Encore un auteur dont la critique a exagéré le talent ?
Ma critique pourrait se résumer en ces termes : « So what ? ».
Virginie Despentes a collaborée à l'adaptation de son roman en film, dont voici la bande-annonce : https://www.youtube.com/watch?v=WnFZhG39OHI
-->film déconseillé aux moins de 16 ans pour cause de scènes de sexe et de violence TRÈS explicites (un films que je ne regarderai pas, donc).