Je viens de finir
Le cheval d'Orgueil, livre que je voulais lire depuis longtemps mais que j'ai tardé à acquérir.
En fait, mon intérêt a été re-suscité par des citations de ce livre égrénées dans un arboretum au coeur de la forêt de l'Aigoual (dans les Cévennes)... bien loin des terres bretonnes !
Le début du livre a été assez difficile à lire parce qu'il est terriblement dense. L'auteur décrit par le menu tout le quotidien des paysans bigoudens du début du XXe siècle. C'est très intéressant mais parfois un peu épuisant à lire par ce luxe de détails et par le ton d'ethnologue qui est le sien. J'ai eu l'impression de me ballader dans un musée folklorique (n'en déplaise à l'auteur).
Comme Ness, la partie qui parle des cultes des pardons de la vie religieuse a été la plus difficile à lire parce que terriblement éloignée de mes convictions. Le récit des relevailles de la femme et de son retour à l'Eglise m'a particulièrement choqué dans ce qu'il transparaît de l'idéologie catholique d'une Eve pécheresse jusqu'à la fin des temps alors même qu'elle vient d'accomplir le plus bel acte du monde : donner la vie.
Mais c'est peut-être mon côté MLF qui ressort ! lol
J'ai bien ri à de nombreux autres paragraphes comme lorsqu'il parle des repas composés d'huitres ou de tomates et d'autres me sont apparus très touchants notamment lorsqu'il parle de son grand-père maternel et de sa philosophie de la vie;
Contrairement à Jonkalak, la fin du livre m'a été plus facile à lire, justement parce qu'elle constitue un plaidoyer. Certes, parfois, il manque de nuances dans ses propos mais il me semble qu'il parle avant tout de racines plutôt que de passéisme.
En fait et pour conclure, ce livre me fait penser à un proverbe africain qui professe :
Si tu veux savoir où tu vas, regarde d'où tu viens.