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 Jean-Christophe de Romain Rolland

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Ojascoj
desperate housewife
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Ojascoj


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Jean-Christophe de Romain Rolland Empty
MessageSujet: Jean-Christophe de Romain Rolland   Jean-Christophe de Romain Rolland EmptyVen 4 Avr 2008 - 18:27

En commençant ce livre qui m'a tenu un bon mois (1482 pages exactement), je ne savais pas dans quoi je m'embarquais. J'imaginais bien qu'il allait me raconter la vie d'un gars nommé Jean-Christophe mais sans en savoir davantage. J'ai mis du temps pour le lire car je l'ai savouré et je vais continuer mes lectures sur un autre genre que le roman pour laisser Jean-Christophe vivre dans mon esprit aussi longtemps que possible (et pour ce, j'arrive même à retarder la lecture du dernier tome des Pitt de Anne Perry qui est sorti en mars !)

Mais d'abord la 4e de couverture :

Ecrivain engagé, pacifiste, poète et humaniste, figure majeure de la littérature française du XXe siècle, Romain Rolland (1866-1944) a laissé une oeuvre exigeante et ambitieuse, distinguée par le prix Nobel en 1915, et dont la pièce maîtresse demeure Jean-Christophe, roman auquel il consacra dix ans de sa vie.
Passionné de musique, il y retrace le destin et la formation d'un compositeur de génie, héros romantique et "âme libre" à l'image du Werther de Goethe. De l'enfance à la maturité, Jean-Christophe Krafft découvre la douleur, l'injustice, affronte les épreuves de la vie pour enfin s'accomplir, trouver l'équilibre et la paix.
Roman d'apprentissage, tableau du monde intellectuel européen de la fin du XIXe et du début du XXe siècle, cette vaste fresque qui mêle pensée et poésie, réalisme et symbolisme, est autant une réflexion sur la création artistique que l'exploration sensible et profonde de l'âme humaine. Un chef d'oeuvre et un classique.

Mon avis :
Que dire de plus ? Dire différemment en fait je crois.
J'ai adoré :

  • le monde de la musique vécu de l'intérieur par un compositeur de génie. Savoir, comprendre, sentir toute la force de création et la musique prégnante partout, imaginer que toutes les choses du monde, comme un caillou même, puissent chanter sa musique... ça m'a émue, intéréssée et captivée. Le seul regret : ne pas pouvoir réellement entrendre les compositions de Christophe Krafft.
  • la description de la société allemande - française - italienne et suisse du début du XXe siècle, très précise et très bien décrite. On s'y croirait. J'y ai d'ailleurs retrouvé le plaisir que j'ai en lisant Anne Perry de retrouver la société victorienne. L'auteur a su capté les humeurs de son temps et les spécificités de chaque culture même si à mon goût il garde quand même plus d'indulgence pour les travers français que ceux de nos voisins.
  • la poésie qui émane de tout le livre et de certains passages particulieurs. Moi qui a un esprit rébroussier à ce genre littéraire, j'y ai été particulièrement réceptive et enthousiaste.
  • la permanence de l'être humain et l'actualité frappante de certaines manières d'être encore ici. Le livre est très marqué par l'époque qu'il y décrit mais pourtant on reconnaît les grands traits et les grandes lignes du caractère humain avec ses grandeurs et ses défauts.
  • particulièrement le personnage de Jean-Christophe et son évolution si réelle. On ressent tous les âges de la vie avec une particulière acuité. L'enfant avec sa manière particulière de sentir les choses avec ses grands drames - l'adolescent plein de colère, d'idéal et de remise en cause de ses ainés - l'homme et ses passions - la fin de la vie apaisée et lucide. On pourra m'opposer qu'une fin de vie n'est pas toujours comme cela mais l'évolution de Jean-Christophe paraît tout à fait logique. J'ai aussi aimé le personnage de Louisa, sa mère pour laquelle on sent bien que l'auteur a aussi beaucoup de tendresse même si elle paraît dépassée souvent.
  • L'édition d'Albin Michel que j'ai entre les mains nous gratifie aussi d'une préface de l'auteur où il explique la génèse de ce livre. C'est aussi très intéressant à lire et assez éclairant sur l'importance de ce livre dans sa vie et on se dit qu'il a surement prété de sa manière de créer à son personnage.
Une seule chose m'a paru complètement déplacée et même choquante : l'utilisation du terme "race" pour parler des Allemands, des Français, des Italiens et des Juifs. En lisant ce qu'il dit en début d'ouvrage sur les Allemands et les Juifs, j'en suis même venue à penser que l'Allemagne du début du XXe portait en elle le germe de l'Allemagne nazie. Assertion grave au demeurant qui m'a un peu déstabilisée, j'en suis allée vérifier les dates de publication du livre. Je crois qu'il a fini de l'écrire en 36, il a donc vu Hitler au pouvoir et ceci a pu orienter ses propos. Mais ce sentiment m'a fait froid dans le dos.

Bref, j'espère que d'autres parmi nous ont lu ou liront cette oeuvre pour partager sur le sentiment très vif qu'elle me laisse.
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