Résumé : tétraplégique, muette et aveugle à la suite d'un attentat terroriste, Elise vit dans un fauteuil roulant. Elle ne désespère pas, mais un jour, alors qu'elle attend sa dame de compagnie dans un parking, elle est abordée par Virginie, 7 ans, qui lui donne des renseignements inquiétant sur des meurtres d'enfants, dont celui de son frère. C'est la "Mort des Bois" qui a frappé, précise la fillette, et elle n'a pas fini.
Démasquer l'assassin avant qu'il ne tue encore, telle est la tâche terrifiante à laquelle Elise doit aussitôt s'attaquer. Sous peine de mort, bien sûr : la "Mort des Bois" sait qu'Elise est au courant...
l'auteur : Brigitte Aubert est née à Cannes en 1956. Après une première expérience dans le milieu cinématographique, elle publie en 1992 Les quatre fils du Dr March qui sera suivi d'une quinzaine d'autres romans, de nouvelles et également d'ouvrages pour la jeunesse. Son quatrième roman, La Mort des Bois, demeure le livre préféré de ses lecteurs qui se sentent en pleine empathie avec Elise, l'héroïne que son handicap maintient isolée du monde extérieur. La Mort des Bois a été récompensé en 1997 par le Grand Prix de littérature policière.
A propos du roman, elle dit : j'avais envie de travailler sur quelqu'un de totalement impuissant : une tétraplégique aveugle et muette qui entend tout de même et peut communiquer en bougeant un petit doigt. Il est question de faux-semblants : tout le livre est raconté par Elise et on peut douter de ce qu'elle raconte puisque c'est elle qui entend mais on n'est pas sur de ce qu'elle entend ni de la manière dont elle l'interprète. C'était pour moi comme une caméra subjective. Le lecteur ne peut pas être sur de ce que l'auteur lui raconte.
Avis : très bon polar, bien ficellé, on peut se douter l'identité de la Mort des Bois mais rien ne permet de penser que cette piste est plausible. Le style est simple, direct, comme dans les autres romans de l'auteur. L'humour noir est présent, notamment via Elise qui a une vision de son handicap et de sa situation très réaliste et donc parfois choquante... Les personnages secondaires ont tous quelquechose à cacher, un passé, une perversion, une maitresse ou un amant... Petit bémol sur les dernières pages : la révélation de la solution est un peu rapide et tout s'explique un peu trop facilement.
Si vous souhaitez découvrir cet auteur, ne commençez pas par ce roman, mais plutôt par Funerarium, voire Requiem Caraibe ou Le couturier de la mort...