Résumé :
Marie Roget ? Oh ! une jeune fille bien sage ! Comment ? Sauvagement assassinée, dites-vous ? Mais par qui et pourquoi ? Et Mme L'Espanaye et sa fille, la discrétion même ! Jamais une histoire ... jusqu'à ce qu'elles soient retrouvées mutilées par un atroce meurtrier ! Quelle terrifiante idée ! On a tenté de cacher le pauvre corps de Mlle L'Espanaye dans le conduit d'une cheminée ! Comment un être humain peut-il brusquement devenir une bête sanguinaire ? Pour seuls indices : cris, ombres et vêtements tachés de sang ! Des meurtres qui vont donner du fil à retordre à M. Dupin et à son compagnon ! Edgar Allan Poe nous entraîne dans des enquêtes à faire pâlir d'horreur. Un conseil, ce soir, n'éteignez pas la lumière... on ne sait jamais.
Voilà un classique de la littérature policière, considéré d'ailleurs comme l'ancêtre du roman policier moderne. La violence de ce double assassinat, ainsi que le mystère qui entoure ce meutre en lieu clos ne surprendra sans doute plus les lecteurs modernes surtout ceux habituer aux lectures de Thomas Harris, Grangé ou Larsson mais si on replace cette histoire dans le contexte de l'époque, on découvre un texte très avant gardiste et la plume raffinée de Poe.
En dépit de l'enquête, on y retrouve l'oisiveté des gens de la haute un peu comme pour Dorian Gray. Ici, au lieu de s'abandonner au plaisir de la chaire, les narrateurs ont pour passe-temps d'élucider des mystères, sans oublier de souligner que leur culture leur offre un avantage certain sur la police. Il y a d'ailleurs une réflexion continue sur les méthodes d'investigation de l'époque, le point de vue sur une affaire mystérieuse. L'enquête en soit n'apporte que très peu de difficulté aux enquêteurs privés dès l'instant que le mystère est considéré comme solvable.
Même si l'intérêt policier de cette nouvelle souffre du temps, il n'en reste pas moins un classique à découvrir et de retrouver le style littéraire d'une époque au langage soutenu. De plus, il ne vous faudra pas beaucoup de temps à arriver au bout de l'histoire alors pourquoi se priver !