La Vie devant ses yeux - Laura Kasischke 4e de couverture : Des rocking-chairs en osier sur le perron, une petite fille aux joues roses et un gentil mari professeur de fac : tel est le joli conte de fées de Diana. Pourtant le paysage se fissure. Seule devant l’école, dans le monospace familial, des souvenirs hantent Diana, ses blessures saignent toujours, une sourde culpabilité ronge son quotidien…
« Elle est une dénonciatrice tranquille, mais radicale, de la société américaine, d’une réalité ou tout ce qui s’affiche comme une réussite ne demande qu’à exploser. »
Le MondeTraduit de l’américain par Anne Wicke.
L'auteur : http://fr.wikipedia.org/wiki/Laura_Kasischke
Laura Kasischke (née en 1961) est une écrivaine et poétesse américaine, ayant reçu des prix de poésie et de bons échos pour ses romans.
Elle est également professeur d'anglais dans l'Université du Michigan, à Ann Arbor.
Bibliographie : http://fr.wikipedia.org/wiki/Laura_Kasischke
Poésie*Wild Brides (1992)
*Housekeeping in a Dream (1995)
*Fire & Flower (1998)
*What It Wasn't (2002)
*Dance and Disappear (2002)
*Gardening in the Dark (2004)
*Lilies Without (2007)
Romans*À Suspicious River (Suspicious River)(1997)
*Un oiseau blanc dans le blizzard (White Bird in a Blizzard) (1999)
*La Vie devant ses yeux (The Life Before Her Eyes) (2002)
*Rêves de garçons (Boy Heaven) (2007)
*À moi pour toujours (Be Mine) (2007)
*La Couronne verte (Feathered) (2008)
*En un monde parfait (In a Perfect World) (2009)
Mon avis :Le roman s'ouvre sur une scène où Diana et son amie Maureen se trouvent dans les toilettes du lycée. Une fusillade éclate, le tueur vient les trouver : qui des 2 jeunes filles doit-il tuer ?
Des années plus tard, Diana a au fond tout pour être heureuse. Cependant elle semble être de plus en plus en décalage avec la réalité, avoir des visions, à tel point que l'on finit par se demander, si elle ne devient pas folle à lier.
Même si ce n'est jamais vraiment dit explicitement, on comprend petit à petit qu'elle est rongée par ce souvenir. Pourtant Diana n'évoque jamais consciemment Maureen.
Le lecteur est amené à faire le lien grâce à une alternance entre le récit au présent et des paragraphes (dont la 1ère phrase est toujours en italique) qui évoquent des épisodes de l'amitié entre Diana et Maureen (sans les nommer).
Là où ça devient complexe,
- Spoiler:
c'est que les 2 niveaux du récit ont de plus en plus tendance à se mélanger. J'avoue avoir été perturbée par le fait par exemple que la jeune fille blonde qui entame une liaison avec le mari de Diana (donc dans le présent), est présentée comme étant Maureen dans les paragraphes au passé. Ce qui est tout simplement impossible…
De plus la fin m’a laissé…sur ma faim. J'ai l'impression d'ailleurs que les fins ouvertes sont une tendance propre à cet auteur. J'ai bien aimé ce livre mais j'aurais préféré un conflit résolu.
Le traitement de la fin m'a fait penser à du Mary Higgins Clark qui n'aurait pas fini son livre.