A propos de l'auteur Thierry Joncquet est né en Janvier 1954 à Paris et décédé en Août 2009. Avant de connaitre le succès littéraire il a suivi une formation d'egothérapeute ; il est devenu par la suite un enseignant doté d'un fort esprit militant. C'est en 1982 qu'il publie son premier roman noir mais il s'impose comme un auteur majeur du polar avec Mygale, Les orpailleurs ou Moloch. En 2011 Mygale est adapté au cinéma par Pedro Almodovar sous le titre La piel que habito avec Antonio Banderas et Elena Anaya dans les rôles titres.
Résumé Eve ? Qui est-elle ? Qui est Richard Lafargue, l’homme qui la promène à son bras dans les soirées mondaines puis l’enferme à double tour dans une chambre ? Pourquoi ce sourire subtil sur les lèvres de la jeune femme et autant de rage si mal contenue sur les traits creusés de son compagnon ? Pourquoi vivre ensemble si c’est pour se haïr avec tant de passion ? Drôle de couple… Quel incompréhensible passé lie ces deux êtres hors du commun qui se cachent la plupart du temps derrière les murs de leur villa si tranquille ? Pourquoi les paroles si douces de The Man I Love deviennent-elles entre eux l’expression radicale de la haine la plus absolue ?
La lecture de Mygale s'est "imposée" à moi à la suite de mon année en Espagne, ce polar a déclenché de nombreuses discussions auxquelles je ne pouvais participer car je ne l'avais pas lu. Lorsque j'ai pris connaissance du 4eme de couverture j'étais plutôt réticente à l'entamer : à première vu pas de quoi casser trois pattes à un canard... Mais pourquoi pas après tout le livre est court (environ 150 pages) et puis ça fait bien longtemps que je n'ai pas lu un roman noir. L'intrigue ou plutôt la double intrigue se construit autour de 4 personnages ; assez vite on comprend comment va évoluer la structure du récit. Pas vraiment de surprise un personnage va permettre la réunification des deux intrigues. La surprise et l'originalité du roman n'est pas d'ordre structurel mais d'une exploitattion originale de thématiques classiques du polar : la séquestration et la vengeance. En effet, le lien unissant Eve et le docteur Lafargue est un subtile mélange de haine et d'amour : ils sont dépendants l'un de l'autre tout en cherchant à se blesser mutuellement. Je ne peux rien révéler de plus de peur de faire un énorme spoiler. Le polar évoque d'une certaine manière le machiavélisme de l'esprit humain face à la douleur du deuil.