Homo Faber - MAX FRISCH 4e de couverture :Walter Faber, ingénieur, voyage beaucoup, au service de l'Unesco. Il raconte sa vie, ses aventures, ses voyages, à la manière d'un technicien, dans un style précis. Pourtant, à travers ce langage dépouillé, une autre vie s'impose, qui ne se réduit pas à des chiffres ou à une série de coïncidences que l'on prendrait bien pour le destin.
Au cours de ses voyages, Faber rencontre trois femmes aussi différentes entre elles que les visages différents qu'il leur montre.
Un roman plein d'entrain et de péripéties, qui montre l'impuissance de l'homme de la civilisation moderne.
Biographie : http://www.gallimard.fr/
Né en 1911 à Zurich, Max Frisch, après ses études et des voyages en Europe centrale, est devenu architecte tout en se consacrant à sa vocation littéraire. Il a reçu en 1958 le prix Georg Büchner, et en 1976 le prix de la Paix, décerné par les libraires allemands. Son œuvre comporte de nombreuses pièces de théâtre et des romans. Il est décédé en 1991.
Mon avis :Ce livre fait partie des romans les plus importants du 20e siècle; aussi, étant littéraire ET plus particulièrement germaniste, je me
devais de lire ce livre. Je trouve la présentation que livre la 4e de couverture assez mauvaise, car elle met l'accent sur le secondaire d'une part; et d'autre part il est absolument faux de qualifier ce roman de "plein d'entrain". je regrette, NON,
Homo Faber n'est pas "plein d'entrain". Bien au contraire : c'est lourd, ça n'a pas d'âme. De ce point de vue l'auteur a admirablement réussi ce qu'il s'était fixé pour objectif : un roman sans émotions, sans pathos, dans lequel le protagoniste vit et décrit sa vie avec un objectivisme et une indifférence aux belles choses de la vie qui a quelque chose de glacial. Cet homme, c'est l'homme moderne. Et il fait peur.
De plus, j'ai trouvé que certaines intrigues frôlaient l'irréalisme, ce qui a amplifié la distance qui existait déjà entre le texte et moi. Une chose m'a dérangé plus que tout :
- Spoiler:
Le fait qu'Hannah ne réagisse pas lorsqu'elle découvre que Walter a commis un inceste avec leur propre fille sans le savoir.
En deux mots : non crédible !
Et pour conclure : un livre intéressant du point de vue de la réflexion menée par l'auteur (comme rendre l'essence de l'homme moderne à travers mon écriture), mais qui du même coup est devenu pour moi parfaitement indigeste.
Le roman a par ailleurs été adapté au cinéma en 1991 par Volker Schlöndorff sous le titre
The Voyager. Plus d'infos :
http://fr.wikipedia.org/wiki/The_Voyager