Lily Boulay Magie du conte...

LILY BOULAY, Magie du conte, Ses rythmes, sa dynamique, Armand Colin Bordas

J’ai emprunté ce livre pour trouver une aide pour écrire un conte. Je n’ai pas vraiment trouvé ce que je cherchais, car il s’agit de contes destinés à des enfants entre 3 et 8 ans, mais j’ai lu ce livre en entier pour plusieurs raisons :
• On y trouve un trentaine de contes à lire mais surtout à raconter qui sont charmants, rythmés, avec les répétitions rituelles qui permettent de faire participer l’auditoire, les effets de surprise et tout et tout,
• Il y a environ cinq contes inventés par des enfants, qui sont intéressants
• Il y a une étude de onze contes types au niveau des rythmes (lent, cadence, accélération, arrêt), des phases rituelles du conte (Cric, Crac, les répétitions, la phrase qui insinue que l’histoire est vraie, transgression d’interdits puis réparation …) et pour chacun de ces contes une liste de contes du même type avec un bref résumé.
• Les contes présentés (les complets et les résumés) proviennent de toute la planète (contes traditionnels) ou bien sont des œuvres d’auteur (dont Lily Boulay elle-même).

Ce livre donne envie de s’essayer à raconter des contes devant un auditoire de bambins !

Voici un site qui présente un de ces contes : Malibo Chien et Tip_Top Lapin

Extraits de la présentation du livre :
« (Le commentaire qui accompagne les contes types) souligne les caractéristiques narratives des « contes » à dire (…).
Cette lecture sous-jacente est l’occasion de revivre la magie d’une belle histoire et d’aider les institutrices à bien la raconter. »

Le schéma de contes qu’elle décrit est le suivant :
1. situation initiales : amorce d’une quête
2. déroulement chronologique de la quête : processus narratif
3. Situation finale : résultat de la quête

D’autres séquence d’actions non nécessaire à l’intrigue peuvent entrer en jeu, mais elles jouent un rôle important dans la propagation du mouvement qui anime le récit (accélérations, précipitation, frein, suspension, => intensification de la tension affective et physiologique).

Elle met l’accent sur l’utilisation à la fois du langage familier, les lieux communs, les proverbes, des mots désuets (je pense tout de suite au petit chaperon rouge euh la bobinette cherra ?), fantaisie poétique, ritournelles, calembours).
Au niveau du style il y a les séries énumératives, les dialogues abondants, les relations de causalité, les oppositions, les progressions croissantes ou décroissantes (par exemple on rencontre des animaux de plus en plus grands, ou de plus en plus petits).

Voici un exemple sur Wikipédia

Par contre, je pense que tous les contes ne répondent pas forcément à ce schéma. Je pense notamment aux textes rassemblés par DOMINIQUE BESANÇON ET SYLVIE FERDINAND dans Gnomes, lutins et Korrigans, farfadets, trolls et autres génies du monde dont nous a parlé Jonkalak ici.