Les oiseaux se cachent pour mourir - Colleen McCullough
4e de couverture : Roman Meggie Cleary : un destin à peine ébauché, mais si lourd à porter. Tout a commencé par l'arrachement à la ferme natale, quand sa famille a quitté la Nouvelle-Zélande pour l'Australie. Là, dans l'immense domaine dont son père est le régisseur, la petite Meggie travaille et veille sur ses frères. Elle n'a que neuf ans lorsqu'elle rencontre celui qui va marquer toute sa vie : Ralph de Bricassart, un jeune prêtre ambitieux. Au fil des années, ils vont se chercher, se fuir, se retrouver, se perdre de nouveau... Pour se délivrer de cet amour impossible, elle épouse Luke O'Neill, qui très vite révèle sa véritable nature, brutale et tyrannique. De son côté, Ralph, fidèle à sa vocation, gravit les échelons de la hiérarchie ecclésiastique...
Biographie de l'auteur : http://fr.wikipedia.org/wiki/Colleen_McCullough
Colleen McCullough AO (née le 1er juin 1937) est une écrivaine australienne à succès. Elle est née à Wellington, dans l'ouest de la Nouvelle-Galles du Sud. Elle est née d'une mère néo-zélandaise et d'un père écossais.
Neurologue de formation, elle a travaillé dans différents hôpitaux à Sydney et au Royaume-Uni avant de s'installer pour dix années de recherche et d'enseignement au Département de Neurologie à l'École de Médecine de New Haven, Connecticut. À la fin des années 1970, elle s'est fixée sur l'île de Norfolk, où elle vit avec son mari.
Sa carrière d'écrivain commença avec le roman Tim (qui a été adapté à l'écran avec Mel Gibson et Piper Laurie comme interprètes principaux), suivi de Les oiseaux se cachent pour mourir, Une obsession indécente, Une foi pour le troisième millénaire, La Fuite de Moragan, et la série en six volumes des Maîtres de Rome. Le sérieux de la recherche historique dans ses romans sur Rome a conduit la Macquarie University à la nommer docteur ès lettres en 1993.
Elle a également écrit une biographie : Roden Cutler, V.C.
Elle est membre de l'Académie des Sciences de New York, ainsi que de l'Association américaine pour le progrès de la science.
Elle aime également la peinture elle exposera ses œuvres à quelque reprises.
Mon avis : Les oiseaux se cachent pour mourir fait parti de ces romans dont tout le monde connaît le titre mais que personne (ou presque) n'a lu. Je ne sais pas à quoi je m'attendais exactement, mais j'avoue avoir été surprise par l'intrigue. C'est très bête j'avoue
J'ai beaucoup aimé ce livre, le côté saga familiale australienne. Voir les enfant grandir, vieillir, avoir des enfants à leur tour, et ainsi de suite. C'est une lecture prenante, que l'on dévore malgré ses quelques 669 pages (j'avoue néanmoins avoir sauté les passages descriptifs sur la faune et la flore australienne). Il faut cependant avouer que niveau clichés / situations romanesques rebattues 100 fois, rien ne nous est épargné. On a :
- la pauvre famille nombreuse secouru par une riche parente qui décide tout d'un coup de se manifester.
- famille nombreuse mais qu'une seule fille, évidemment.
- famille qui vit à la campagne, isolée du reste du monde et heureuse comme ça.
- une fille qui tombera amoureuse d'un prêtre aussi beau qu'inaccessible.
- un mariage avec un homme "violent et tyrannique" (dixit la 4e de couv'; euh ça se discute...si cet homme est violent et tyrannique pour Colleen McCullough j'aurai envie de lui demander si elle a déjà lu des romans avant d'écrire son livre...quoique pas besoin d'aller chercher dans des livres, malheureusement la réalité aussi est très parlante).
- des liens de parenté ignorés des intéressés.
- des morts tragiques.
- globalement, un sort qui s'acharne (j'aurais presque pu en rire).
Bon, il ne manquait plus que l'inceste et je crois qu'on avait à peu près tout...
Et pourtant, et pourtant...on se laisse prendre. On s'intéresse au sort de cette famille et à chaque génération on espère que le vent tourne.
Une chose m'a cependant étonné, et ce sera mon seul bémol : quand on fait le bilan de ce qu'il se passe c'est quand même une tragédie (!). Eh bien je ne sais pas si ça tient au livre ou à moi qui m'endurcis, mais je n'ai pas eu de compassion ni de peine 1 seule seconde. Et pourtant on a là un matériau hautement tragique (encore une fois : le sort s'acharne). Colleen McCullough n'a selon moi pas eu la maîtrise littéraire nécessaire pour le faire, et c'est fort dommage, car cela aurait hissé son livre parmi les plus grandes tragédies romanesques. Les personnages et leur douleur manquent un peu d'incarnation.
PS : j'ai absolument tenu à mettre la couverture qu'a mon exemplaire parce que je la trouve kitch à souhait!! Pendant toute la lecture je me suis dis que les gens devaient penser que je lisais un roman d'amour du genre Danielle Steel
J'en aurais presque eut honte ! (non mais avouez qu'elle est super mal choisie cette couverture!).