MURAKAMI Haruki - La ballade de l'impossible

MURAKAMI Haruki-La ballade de l'impossible





Né à Kobe en 1949. Murakami Haruki a étudié à l'université Waseda (notamment le Grec) avant de tenir un bar de jazz à Tokyo de 1974 à 1981, année où son roman La Course au Mouton Sauvage est publié.
La Ballade de l'impossible (1987) a connu un immense succès au Japon (plus de 4 millions d'exemplaires vendus), à la suite de quoi Murakami Haruki a préféré partir aux Etats-Unis, dont il est revenu en 1995. Murakami Haruki a traduit en Japonais un certain nombre d'auteurs anglo-saxons, notamment Scott Fitzgerald, Raymond Carver, John Irving...

Présentation de l'éditeur


Au cours d'un voyage en avion, le narrateur entend une chanson des Beatles, Norwegian Wood, qui ressuscite en lui, brusquement, le souvenir d'un amour vieux de dix-huit ans. Quand il était lycéen, son meilleur ami, Kizuki, s'est suicidé, un soir, après avoir joué au billard avec lui. Kizuki avait une amie d'enfance, Naoko. Ils étaient amoureux mais ils sortaient souvent à trois avec le narrateur, comme s'ils avaient besoin de sa présence. Depuis, pour ce dernier, la mort fait partie de la vie, elle est présente, partout, dans l'air qu'il respire. Un an après ce suicide, le narrateur, maintenant étudiant à l'université, rencontre par hasard Naoko dans la rue et ils commencent à se voir de temps en temps. Naoko était insaisissable ; elle l'est toujours pour lui, incertaine et angoissée, mais il commence à l'aimer ainsi. Une nuit, elle lui livre son secret, puis disparaît. Quatre mois plus tard, il recevra d'elle une longue lettre, envoyée d'un sanatorium dans la montagne. Entre-temps, le narrateur a rencontré une jeune fille, Midori, étudiante à la même faculté. Franche, pleine d'esprit et de vie. Autour d'elle, il y a également des ombres de mort... Cet ample roman d'apprentissage, placé sous le parrainage de Salinger et Fitzgerald, a des résonances autobiographiques. Le tempo du récit est envoûtant : le héros devra rencontrer la souffrance, la folie et la mort pour accéder à une liberté lucide, sans avoir abdiqué sa quête du pur amour. Une immense tendresse, un charme poétique et une intensité érotique saisissants se dégagent de ce roman-manifeste des années 1969-1970.

On peut effectivement parler d’une quête initiatique, les personnages sont beaux, touchants profond .Il y a une douceur tendre, de la poésie mais aussi des tensions on navigue par moment entre la vie et la mort.
Le personnage de Watanabe m’a particulièrement touché dans ses errances de la vie, ne sachant plus ou se situer et ses doutes d’adulte. Puis la différence entre Naoko silencieuse, avec une lassitude de la vie et Midori pleine de vie, originale avec des aspirations très érotiques…
Contrairement à certains bouquin de Murakami (qui à tendance a naviguer entre le rêve et la réalité) celui la est bien réel et plus sentimental ça change.
L’écriture est très fluide et pleine de finesse, enfin c’est un beau roman sur l’eternelle question de sens de la vie et de la mort.

Murakami à écrit entre autres merveille :
-La Course au mouton sauvage
-Après le tremblement de terre ( 6 nouvelles en fait)
- La Ballade de l'Impossible
- Danse, Danse, Danse
- Au Sud de la Frontière, à l'Ouest du Soleil
- Les Chroniques de l'Oiseau à ressort
- Les Amants du Spoutnik

Quand mon ami libraire en ligne (lol) m'invite à acheter un livre de Murakami, j'ai toujours un mal fou à résister, alors je ne résiste pas. Et voilà comment j'ai acheté celui-là et dévoré presque dans la foulée.
C'est marrant l'effet que me fait cet auteur parce que j'ai toujours l'impression de me retrouver dans l'univers de Myiazaki et pourtant si je cherche avec profondeur le lien qui pourrait les unir, franchement, je ne vois que la nationalité ! Mais c'est comme ça et dès que je lis les premières pages, je plonge dans son univers. Son effet est si important que même lorsqu'il décrit des scènes particulièrement choquantes, je mets du temps avant de réaliser qu'il y est allé un peu fort.
C'est le premier livre au cours duquel je me dis que finalement ce monsieur doit être pervers ou a un gros problème avec le sexe parce que sa manière d'en parler est 90 fois trash pour 10 fois sensuelle. Mais c'est lui, et finalement ce n'est pas ce qui importe le plus.
J'ai trouvé que dans ce livre, on ressent bien les influences majeures de l'auteur et à force de lire ses oeuvres, je commence un peu à le cerner. C'est ce que je me dis à chaque fois et à chaque fois il arrive cependant à m'étonner.
Quand à l'histoire-même, j'ai moi aussi été très touchée par l'histoire croisée de Watanabe, Naoko et Midori, par cette ombre latente de la mort et par la difficulté de vivre. J'ai trouvé aussi la petite touche de surnaturel même si elle n'est pas exploitée ainsi et qu'elle se fond dans le décor.
Bref, c'est toujours un plaisir et un étonnement pour moi et je crois que la prochaine fois que je tombe sur un Murakami que je n'ai pas lu, je me laisserais encore tenter sans trop résister.