Coyote

Je vous présente un dessinateur que certains d'entre-vous connaissent peut-être (Jonk et Shen, c'est sûr). Il s'agit de Coyote que j'ai connu grâce au père de mon fils.
Dans ce premier post, je présente le dessinateur et sa série "Litteul Kévin". Suivra ultérieurement "Mammouth et Piston".

Biographie



Né pour être sauvage, Coyote pointe le bout de sa truffe en 1962 dans une obscure forêt de l’Aveyron. D’une portée unique, voir le jour lui donne le goût de la nuit et de la solitude, c’est dans sa nature, il aime tutoyer la lune et lui dessiner un sourire.

Tout petit déjà il tombe dans la B.D. et se nourrit d’abord d’un ourson mangeur de crêpes, Petzi, puis apprend à lire avec Astérix dont il garde une passion toute gauloise pour l’humour, le poil hirsute et la bonne chère.

Sa marraine, qui n’était pas sa louve nourricière mais quand-même, l’abonne à Pif Gadget dès le n°1… à six ans sa décision est prise, envers et contre tous il sera serial dessinateur.

Très vite c’est l’escalade boulimique. Coyote commence par croquer du Gotlib jusque dans les marges de ses cahiers. D’un féroce appétit il dévore Mickey. Tintin et Spirou ne suffisent plus à le rassasier, il se gave de Pilote et se goinfre de Mad en V.O. même pas sous-titrée.


Avril 75, le grand festin, l’expérience interdite… en même temps que ses premiers émois, Coyote goûte à Fluide Glacial et s’en délecte. L’humour peut être gras et savoureux à la fois. Un jour à pas de loup il entrera dans leur cuisine et sera un des leurs… oh oui.

1982 c’est l’heure du sevrage. La vie active, le mariage, l’armée, quelques boulots alimentaires mais toujours le dessin. Pour se faire les dents il est graveur sur pierre dans le funéraire, pendant deux ans. A grand renfort de feuilles d’or, de fleurs et d’arabesques, il laisse son empreinte dans les cimetières de sa région.

1985, chômeur technique mais surtout pas chronique, il en profite pour se lancer plus encore en avant. Coyote rentre dans sa grotte et fait de la B.D. pour lui, pour apprendre.

1987, naissance de son fils. Pas facile de dessiner avec un bébé sur les genoux… mais un dessin publié, puis un autre, une première page, un carton à dessins, quelques errances à louvoyer entre les stands éditeurs à Angoulême pour trouver des os à ronger et ça marche.

1988, première illustration imprimée dans un album collectif.


1989, Coyote publie régulièrement dans plusieurs revues moto, certaines spécialisées Harley pour lesquelles il crée Mammouth et Piston.

1990, Fluide Glacial vient le chercher, merci la lune, encore un rêve réalisé. Entre chien et loup, Coyote trouve sa place. Avec Litteul Kevin il fait ses preuves et marque son territoire durant quinze ans.

En 2004 il crée « les voisins » en coécriture avec Nini Bombardier et devient scénariste pour Cartier avec Diego de la S.P.A., un chien qui parle et qui montre ses crocs à Fluide Glacial.

2005, chemin d’auteur ou tournant de carrière, coyote quitte la meute et part pour le Lombard, sa nouvelle tanière.

2006, « les voisins du 109, volume 1 » avec Nini… et c’est pas fini, l’animal a de l’appétit. La consécration sera pour plus tard… mille projets d’abord, mille dessEins à croquer… le Coyote a les dents longues.

Pour la bibliographie, c'est Là

Litteul Kévin



Litteul Kévin est un petit garçon drôle et intelligent, très rock’n’roll, qui roule sur une Harley à sa taille. Il n’a pas vraiment d’âge si ce n’est celui de taquiner ses parents.
Chacal, son père, n’est pas une lumière mais il a du cœur… et un physique de catcheur. Ancien de la DDASS et membre d’un club de motards, il travaille avec eux dans leur propre boîte de sécurité pour concerts ou autres… anniversaires, mariages et bar-mitsva… mais c’est plus rare. Plus que tout il adore son fils et serait prêt a m’importe quoi pour lui.
Tout comme sa maman, Sophie, épouse et mère avant tout, mais très rock’n’roll aussi. C’est une bombe qui a ses humeurs. Elle donne à l’occasion des cours de gym dans une salle de sport et à la maison des leçons de morale à ses hommes.
Pas tous les jours facile la vie de famille, surtout lorsque chacun a ses horaires… et sa moto.
Entre sa mère, sa baby-sitter et sa petite copine le cœur de Kévin bat au rythme de ses premiers émois, sur fond de Harley Davidson.

C'est sympa à lire, c'est drôle et souvent cru.
Pas besoin d'être biker dans l'âme pour apprécier. On ressent bien quand même l'affinité qu'à Coyote avec le milieu Harley, tout en caricaturant gentillement ce milieu.