Ouest - François Vallejo

Quatrième de couverture

Un soir, aux tréfonds des terres normandes, un garde-chasse se découvre un nouveau maître. Le vieux baron de l'Aubépine est mort, un fils le remplace. Lambert était un serviteur à l'âme trop près de ses bois pour s'entendre avec ce l'Aubépine le Jeune pétri de folies politiques, d'obsession des corps et de maladie rentrée. Et pourtant... Ouest, c'est l'histoire d'un huis clos où deux hommes se détruisent dans l'indifférence d'un paysage. La terre détrempée s'englue sur les chaussures, la pluie colle aux yeux, les odeurs de gibier flottent sans fin et les mâtins sont seigneurs des forêts. Ouest, c'est l'histoire d'une jeune fille à la peau de dentelle, d'ingénues fines et de demi-mondaines égarées. Dans le château des Perrières, le calvados sert l'oubli, et l'inquiétude, insidieuse, enténèbre les chairs.

Biographie de l'auteur

François Vallejo est né en 1960. Comme il le suggère lui-même, historiquement, il serait plutôt "un croisement entre Sophocle et le XVIIIe siècle, un bâtard en somme, cherchant sa route dans le XXIe siècle". Auteur de six romans - tous publiés aux éd. Viviane Hamy - il est lauréat du prix France Télévisions 2001 pour Madame Angeloso, du Prix des libraires 2004 pour Groom et du Prix Pierre Mac Orlan 2005 pour Le Voyage des grands hommes.

Le jeune baron de l'Aubépine, longtemps humilié par son père, devient à la mort de celui-ci l'unique héritier du domaine des Perrières.
Lambert, le garde-chasse, et sa famille sont les seuls à rester au château. Mais Lambert, homme droit et honnête, a du mal à se faire au nouveau maître qui incarne à ses yeux la dépravation et la débaûche.
Le garde-chasse est conservateur, le baron républicain s'impliquant dans la révolution contre Napoléon III et rêvant d'une rencontre avec Victor Hugo, son maître à penser. Mais le baron est un homme étrange, aux comportements déplacés surtout dans ses jeux sexuels. Lambert ferme les yeux ( avec beaucoup de mal ) jusqu'à la disparition plus qu'étrange d'une amie du baron et surtout lorsque celui-ci s'intéresse plus que de raison à la fille de Lambert.
C'est donc l'histoire de ces deux hommes que tout sépare mais qui vont essayer de s'apprécier, puis se détester jusqu'à se détruire.
Le baron sombre petit à petit dans la folie quand son voyage pour Guernesey afin d'y rencontrer enfin Victor Hugo et préparé tant de temps à l'avance avorta à cause de Lambert qui essayait de le protéger d'une éventuelle déception et d'une certaine arrestation.

L'atmosphère du roman est lourde et déstabilisante, à l'image des terres de l'Ouest, froides et hostiles en ce XIXème siècle. La tension entre les deux hommes monte jusqu'au délire.
Bien que l'ambiance est étouffante, le roman est facile à lire, on a même du mal à le laisser tant on veut connaitre la suite et le dénouement des différents faits étranges.

C'est un auteur qui mérite d'être découvert et exploré.

D'accord avec ce qui est écrit ci-dessus.

J'ai donc lu et bien aimé l'écriture de L'incendie du Chiado paru chez Viviane Hamy.

Cette écriture, à mon sens vaut même mieux que l'histoire elle-même, sur Lisbonne en flammes.