Concernant " Impuretés "
Des diamants ( peut-être), dans la gangue ( certainement).
Impuretés, sont-ce ces humains nantis, dépravés, irrémédiablement perdus qui peuplent cette colline et qui la polluent de leurs présences stériles. Seule la nature discrète de par les chouettes, les engoulevents, le bruissement des arbres dans la nuit semble donner espoir. Djian nous emmène découvrir ce microcosme, cette société humaine constituée de la classe sociale la plus élevée. Riche d'argent mais pauvre de coeur. Où les enfants sont perdus dans ce monde de drogue et de sexe, où les parents ont perdu leur dignité et où chacun se retranche derrière ses petits sacrements, son égoïsme. Il y a du Jonathan Frantzen, du Breat easton ellis dans cet ouvrage de Djian qui n'est pas le plus simple pour appréhender l'auteur. Djian n'a nul autre pareil pour dépeindre méticuleusement cette société qu'il a constitué au fil de ses livres. Cette ambiance sexe, drogue, rock'n'roll. Les relations humaines toujours compliquées. Un sentiment vague de déférence, de dégoût concernant les protagonistes m'a accompagné tout le long du livre. Comment avoir de l'estime pour ces êtres qui se sont perdus dans le matérialisme, le confort et qui ont oublié d'être des hommes, des femmes et des enfants. Peut-être sommes nous comme ses personnages, en train de nous perdre et c'est ce que Djian a voulu dire avec sa dernière phrase. Le compte à rebours était commencé.