Concernant " Le sang des Atrides " de Pierre Magnan :
L'envers du décor se révèle ici sournois et fatal. Comment expliquer les homicides dans cette bonne vieille ville de Digne? Laviolette mis au parfum se mêle de dénouer l'écheveau de ces mystérieux crimes. Si vous appréciez Maigret et Giono il vous sera difficile de résister à Magnan. Son bonhomme de commissaire est aux antipodes des superflics, le voir tenir un flingue tient de l'incongruité la plus surprenante. Pas macho pour un sou, évitant délicatement les mises en avant, il laisse filer l'enquête par d'autres. Mais attention il n'avale pas son chapeau pour autant, et s'arme de réflexion pour trouver l'énigme. Le climat du livre n'est pas méridional, il pleut sur Digne, le vent glace les ruelles sombres, les notables sont confortablement installés dans leur quotidienneté, un vie de préfecture pépère. L'écriture de Magnan est suffisamment fine et ciselée pour peindre des personnages attachants, des situations intrigantes et surtout une atmosphère particulière, Magnèsque. N'hésitez pas, vous m'en direz des nouvelles.