Les femmes qui lisent sont dangereuses

J'ai eu un gros coup de coeur pour le beau-livre Les Femmes qui lisent sont dangereuses, de Laure Adler et Stefan Bollmann. On y trouve des peintures, des gravures, des dessins et des photographies représentant des femmes en train de lire, ou avec un livre à la main.

J'ai choisi d'éditer ce post ici, car je n'ai pas retrouvé la section "Arts", afin de vous montrer ceux qui m'ont le plus ému, ceux que je n'ai pas aimé, ceux que je ne comprends pas, etc.
Si les admin et modé veulent le déplacer dans un endroit plus approprié, pas de soucis.

Je ne suis pas experte en histoire de l'Art, loin de là, mais j'aimerais beaucoup discuter de ces tableaux avec vous, connaître vos impressions, savoir ce qu'ils évoquent pour vous...


1er tableau : Jean-Honoré Fragonard (1732-1806), Jeune fille lisant, 1770.



L'oeuvre de Fragonard est dédiée à l'amour, à la joie de vivre. Il est l'auteur de scènes galantes, de scènes de genre et de portraits où la fougue , la saveur s'allient à la grâce. Un de ses chefs-d'oeuvre est La Fête à Saint-Cloud.
J'ai choisi dans un premier temps de vous montrer la Jeune fille lisant car je le connais bien : en effet, dans une brocante, j'en ai trouvé une vieille copie, abîmée, sans cadre, presque foutue. Pour 3 euros. Je l'avais trouvée si belle, si sereine, cette jeune fille, que je n'ai pas pu me résoudre à la laisser finir dans un grenier anonyme. Je l'ai achetée et je l'ai donnée à ma maman, qui a des mains en or. Et qui l'a retapée, qui l'a magnifiquement encadrée, qui lui a donné SA place près de notre grande bibliothèque familiale.
Ce que je ressens, c'est que pour un tableau de 1770, on sent que cette jeune fille a de l'éducation (pas évident à cette époque où Rousseau défendait l'éducation des garçons, et les filles à la maison, L'Emile datant de 1762). On sent qu'elle lit un livre qui lui fait plaisir, qui la fait rêver. Au point de s'être installée confortablement, avec un coussin dans le dos.
Et puis, elle est si jolie, si bien habillée que c'est un plaisir de la regarder, non ?

2e tableau : Franz Eybl (1806-1880), Jeune fille lisant, 1850.
J'ai choisi de vous montrer ce deuxième tableau pour que vous puissiez comparer et me donner vos préférences.



Franz Eybl, qui a toujours vécu à Vienne, était réputé pour ses portraits et ses peintures de genre.
C'est le tableau qui m'a le plus plu dans ce livre. Je ne le connaissais pas avant, c'est une vraie découverte.
Cette jeune fille est totalement captivée par sa lecture, elle joue avec sa chaîne, un peu comme nous toutes.
Je me demande ce qu'elle peut bien lire, qu'y avait-il en 1850 pour captiver à ce point cette jeune fille ? On voit bien qu'elle dévore le livre, les pages déjà lues ne sont même pas pressées les unes sur les autres.
Je trouve ce tableau doux et reposant, on dirait presque une photo, c'est une belle personnification de la lecture.

Voilà, j'attends vos impressions et commentaires, avant de vous montrer d'autres tableaux.

Pour ma part, je préfère le tableau de Jean-Honoré Fragonard parce qu'il respire en effet la quiètude, la douceur et la chaleur.
L'autre jeune fille - tu as raison, on dirait une photo- me semble plus maladive avec son teint blanc et son épaule dénudée.
Toutes deux semblent ultra concentrées.
C'est vrai que pour la première, on imagine une vie bourgeoise avec une bonne éducation. L'autre est plus impénétrable.
J'attends avec impatience que tu nous montres d'autres tableaux.
Y a-t-il des commentaires accompagnant les oeuvres ?

Oui, Ojascoj, il y a des commentaires dans le livre, qui expliquent les oeuvres. Je m'en servirai un peu plus pour les 2 prochains tableaux que j'ai prévu de montrer.

Et c'est quand ?

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Magnifique Ga-L ton bouquin! Je connaissais le Frago, qui me semble un peu trop "léchè" mais le tableau de la jeune fille happée par son roman (d'amour je suis sûre...de tout temps l'Amour a fait rêver les jeunes filles) est fantastique! Les détails sont exquis, le lustre de ses cheveux, l'inclinaison de sa tête, le jeu des plis de ses vétements, tout est là, parfait, évocateur...Du grand art!
Merci Ga-L, c'est vraiment beau...

Voilà la suite... et Oj', je vais me servir un peu plus des commentaires du livre pour expliquer.

3e tableau : Vincent Van Gogh (1853-1890), L'Arlésienne (Madame Ginoux), 1888.



A Arles, Van Gogh avait l'habitude de fréquenter le Café de la Gare tenu par Joseph Ginoux. C'est la femme du tenancier qui a servi de modèle à ce portrait.
Ici, Van Gogh n'a pas essayé de peindre le processus de la lecture, mais son effet après coup, lorsque les yeux de la lectrice se sont détachés de la page et qu'elle réfléchit à ce qu'elle vient de lire.
Les gens qui fréquentaient tous les jours le Café de la Gare ne soupçonnait pas le jardin secret de Mme Ginoux : cette passion de la lecture.
Van Gogh, lui, a su donner à cette femme, que trop de gens devaient considérer comme inculte et peu ouverte au monde, une vraie dignité.
Comme je l'ai dit précédemment, je ne suis pas experte en histoire de l'Art, mais ce tableau m'a touché, et je suis ravie d'avoir pu connaître son histoire. Je pense qu'on est pas obligé d'aimer le style "Vincent Van Gogh" pour apprécier ce tableau, surtout quand on aime lire.

Pour rester un peu sur le même thème, je vais vous montrer à présent une photographie, qui est la toute dernière du livre.
Celle d'Eve Arnold (né en 1938) : Marilyn lit Ulysse, 1952.



Parce que tout le monde s'est posé la question de savoir si cette femme, représentant la Beauté et la Sensualité sur terre à cette époque, lisait vraiment l'Ulysse de James Joyce (réputé pas facile !!) ou si elle faisait semblant ?
On sait aujourd'hui que Marilyn Monroe n'était pas qu'une blonde écervelée, qu'elle était intelligente, qu'elle aimait beaucoup lire, et qu'elle lisait l'Ulysse à haute voix pour mieux l'apprécier (témoignage d'Eve Arnold).
Je trouve cette photo magnifique, parce que comme pour Mme Ginoux, les gens ne soupçonnaient pas que Marilyn Monroe avait une passion pour la lecture, et qu'elle profitait de chaque instant de libre pour bouquiner.

Voilà, j'espère que vous apprécierez ces 2 portraits que je viens de vous montrer, qu'ils vont vous convaincre d'acheter ce merveilleux livre qui doit être dans la bibliothèque de toute femme aimant lire et se considérant comme "dangereuse".

J'attends vos commentaires, et la prochaine fois, je vous montrerai autre chose que de simples portraits, pour changer un peu.

Sur ce, je retourne à mon Marie-Antoinette.

Joli livre, je me demande comment ils illustrent "les femmes qui lisent sont dangereuses" dans ce livre.

Je crois que ce que je préfère c'est la photo de Marilyn car elle n'est pas confortablement assise, elle parait vraiment absorbée par son livre.

Je n'aime pas tellement le tableau de Franz Eybl car je trouve la jeune fille trop dénudée, et cela ressemble trop à une photo. j'ai l'impression que le propos de l''artiste et de montrer la sensualité de la jeune fille et que la lecture n'est qu'un prétexte, ou bien souligne cette sensualité, s'il s'agit d'un roman d'amour. On peut comprendre, en liaison avec le titre du livre, que la lecture de roman d'amour est dangereuse car cela enlève toute pudeur aux jeunes filles !!! lol

L'histoire de l'Arlésienne me fait penser à L'élégance du hérisson !
J'adore ce tableau ! On voit vraiment très bien qu'elle est tout habitée par sa lecture et son univers.

La photo de Marilyn Monroe est super aussi dans tout ce qu'elle brise comme préjugés.

Bref, bon choix et livre de plus en plus tentant !

C'est vrai Oj que le Van Gogh illustrerai parfaitement Mme Michel...il aurait pu être en couverture!
La photo de Marilyn est superbe...on oublie sa plastique de rêve pour se concentrer sur ce qu'elle dégage, une attention passionnée, une grande concentration malgré la position inconfortable et une expression touchante, émouvante, elle semble captivée, en haleine devant ce qu'elle dévore des yeux...J'aimerai connaitre le titre du bouquin qu'elle a entre les mains, il semble passionnant! C'est vrai que ça casse son image de sex symbole péroxidé et c'est trés bien...j'adoooore!

Ca me plait de voir que vous trouvez des similitudes entre un portrait et un personnage de roman, comme pour l'Arlésienne et l'Elegance du hérisson. Et je savais que le portrait de Marilyn vous plairait...

Je voulais aussi préciser que le titre du livre n'a rien d'original : pour faire court, c'est pour évoquer cette chasse à la femme savante qui a eu lieu dans l'ancien temps. Les hommes vont les empêcher, les encercler, les punir pour qu'elles lisent le moins possible et qu'elles ne lisent que ce qu'ils leur enjoignent de lire; à savoir, la Bible.

Et justement, en parlant de Bible, il y a un passage dans le livre qui dit que la Vierge Marie a souvent été représentée un livre à la main.
Simone Martini (1280-1344), L'Annonciation 1333.


Je ne trouve pas ce tableau particulièrement beau, car en plus, je n'aime pas trop les peintures à caractère religieux. Mais je n'en reviens pas de savoir que les peintres classiques ont mis un livre entre les mains de la Vierge, c'est pour moi une révélation, et je ferai attention dans les prochains tableaux religieux que je verrais.
Voici le commentaire de l'auteur, Laure Adler "Lorsque l'ange vient lui annoncer la bonne nouvelle, Marie est en train de lire, Marie est dérangée, Marie est effrayée, Marie se rétracte, se replie mais pour autant ne perd pas ses esprits, car elle couvre de sa main ce livre qu'elle est en train de lire tout en introduisant son pouce à la page où elle est été interrompue".

L'auteur nous renvoie aussi au tableau de Rembrandt, La Sainte Famille au Soir. Je suis allée le chercher sur le net, car ce tableau n'est pas dans le livre.

"Au fond d'une pièce où Joseph, Marie et Jésus sont contraints de se replier, au milieu du désordre, dans cet espace hostile, non fermé, une seule chose se passe, fait sens et structure la toile : la Vierge lit". Est ce que vous saviez ça ????

Pour rester dans un registre classique, voici un tableau que j'ai peiné à trouver en photo, mais que je trouve également très beau.
Domenico Fetti (1589-1624), Jeune fille en train de lire, 1620.

C'est un tableau tout simple, d'une jeune fille toute simple. Voici un commentaire du livre, parce que je n'aurais pas su mieux l'exprimer : "Ce qui nous frappe aujourd'hui, c'est le charme indicible de cette jeune lectrice. ELle nous donne le sentiment que la lecture peut s'apparenter à cette ceinture magique qui possède le pouvoir de donner de la grâce à la personne qui la porte, en lui garantissant ainsi affection et amour".

Allez, la prochaine fois, je vous montrerai celle qui a inspiré l'un des plus grands livres de la littérature pour enfants, celle qui a rencontré un lapin en retard, une reine de pique, un chat bizarre...

Rien de plus subversif qu'un livre dans les mains d'une femme ! C'est incroyable, je ne l'aurais jamais pensé.
Mais c'est vrai que je pense aussi aux Anne Perry et notamment à sa série Charlotte et Thomas Pitt dans laquelle elle rappelle que les femmes à l'époque victorienne n'avait pas le droit de lire les journaux, notamment.

Le premier tableau demande je pense de s'y connaître en art religieux. Car je crois cet art très codifié. Et j'avoue ne pas en connaître les arcanes.
Le deuxième tableau est très beau par l'attention de la mère sur son fils et la présence du livre grand ouvert sur ses genoux. S'il n'y avait Joseph en train de prier dans la pénombre et les anges, je n'aurais jamais pensé qu'il puisse s'agir de Marie et Jésus.
Le dernier tableau ressemble dans l'intention aux deux premiers tableaux que tu nous as montré.
Plus ça va et plus je me dis qu'il faut que je trouve ce livre pour pouvoir le consulter à loisir même si j'aime vraiment beaucoup ce topic où tu nous fais découvrir les peintures ou photos qui te plaisent ou t'interpellent. Et j'ai déjà l'eau à la bouche pour les suivants, notamment celui que tu nous promets.

D'ailleurs en parlant d'eau à la bouche, tout cela perdrait son caractère dangereux, si on imagine qu'elles lisent - et Marie en premier - des livres de cuisine !

J'aime beaucoup le Domenico Fetti, car le livre est rejeté sur un côté du tableau et la jeune fille occupe toute la toile et pourtant par son attitude, le livre occupe tout le tableau. La composition du tableau est très intéressante et donne une grande force au propos.

Concernant La vierge Marie et la lecture, il y a un tableau de l'époque de Velazquez (il faut que je relise le bouquin où on en parle "La cruz de Santiago" de Eduardo Chamorro qui relate la vie de Velazquez) où la mère de Marie lui apprend à lire et Marie qui est née avec plein de qualités, savait déjà lire, mais elle ne dis rien à sa mère par respect et suit consciencieusement la leçon de lecture.

Donc je me demande si les peintres ne la représentent avec un livre à la main pour montrer que c'est une personne exceptionnelle, car rares étaient à cette époque (celle des peintres) les femmes sachant lire. C'est un symbole.

Le prêtre à qui j'ai posé la question pense qu'elle lit la Bible, il se demande aussi si ce n'est pas parce qu'elle est la mère de la Parole (Jésus étant le Verbe incarné) quelle tient un livre.

J'ai trouvé. Il s'agit de Juan de Roelas http://www.artehistoria.jcyl.es/genios/cuadros/1960.htm ce lien vous montre le tableau en question. Le commentaire en espagnol vous explique exactement la polémique sur ce tableau.
Voici une traduction approximative :

le thème de l'éducation de Marie a conduit à des discussions dans les milieux intellectuels de Séville du dix-septième siècle. Après le schisme protestant, les peintres ont reçu des règles de l'Église pour traiter les thèmes les plus fondamentaux de la doctrine catholique d'une façon qui soit facilement comprise par le peuple illettré. Ainsi, la Vierge, dont l'Immaculée Conception a été mise en doute par les protestants, est devenue l'un des sujets préférés des fidèles. Ainsi il y a profusion des scènes de sa vie, comme le chapitre sur l'éducation. Mais cela a créé des problèmes tels que la perfection de Marie, qui n'aurait pas besoin d'apprendre quoi que ce soit.

En faisant mes recherches, j'ai trouvé qu'il y avait beaucoup de tableaux sur l'éducation de la vierge Marie par sa mère Sainte Anne qui lui apprend à lire. C'est amusant.

Merci Alinoé pour ta contribution très intéressante !

Comme promis, voici une photographie de Julia Margaret Cameron, (1815-1879), une maman de 6 enfants qui s'est mise à la photo à l'âge de 49 ans. Et ce qui n'était qu'un passe-temps est devenu une véritable passion.

Elle s'était notamment spécialisée dans ce style de photos ; seule une partie de l'image apparaît avec netteté, le reste étant légérement flou.
"La femme qu'on voit ici en train de lire une lettre, c'est Alice Lidell, à l'âge de 18 ans - bien des années après que le mathématicien Charles Lutwidge Dodgson, lors d'une promenade en barque sur la Tamise lorsqu'elle avait 6 ans, lui eut raconté, à elle et à ses soeurs, de fabuleuses histoires dont l'héroine ne s'appelait pas Alice par hasard. Plus tard, Dodgson allait devenir universellement célèbre en publiant, sous le pseudonyme de Lewis Carroll, ses contes d'Alice au pays des Merveilles."

Je n'ai jamais lu le livre de Lewis Carroll (pas encore ?), je n'ai pas aimé le dessin animé, je n'ai pas spécialement aimé cette photo plus qu'une autre dans le livre, mais je m'étais dit que je ne pouvais pas ne pas vous la monter. Surtout que certains d'entres vous ont lu le livre. Et justement, ce qui m'intéresse, c'est de savoir ce que cette photo vous évoque, à vous qui l'avez lu ?

Je vais te décevoir : cette photo ne m'évoque rien de spécial alors même que j'ai lu Alice au pays des merveilles l'année dernière !
En fait, le nom d'Alice Lidell m'était restée et j'ai été curieuse de voir sa tête. Mais bon que reste-t-il dans les traits d'une jeune fille de 18 ans de ses traits quand elle en avait 6 et qu'elle sortait à peine de la petite enfance ?
C'est la photo que j'aime le moins de toutes les oeuvres que tu nous as montrées. Surtout que si je distingue bien, elle brode et le livre est retourné sur ses genoux.
Alors si je me dis qu'elle est peut-être entrain de savourer sa lecture en faisant des pauses avec des activités qui laissent le loisir à son esprit de gamberger, j'ai envie de lui crier "ne met pas ton livre sur la tranche comme ça, tu vas l'abimer!"... oui, moi et les livres, j'ai horreur de les voir maltraités !

Au fait, j'ai acheté le livre. Mais il est sous papier cadeau car je le destine à ma mère qui adore lire aussi et qui aime beaucoup l'art et son histoire. Je voulais en acheter deux mais il n'y en avait plus qu'un dans ma librairie fétiche. Alors j'attends d'y retourner dans 15 jours en espérant qu'ils en auront un autre, rien que pour moi !

Oj, ce n'est pas grave si tu n'aimes pas, moi, je n'ai pas trop aimé non plus. Mais bon, cela me semblait approprié de mettre cette photo.

Par contre, la meilleure nouvelle de la soirée est de savoir que tu me fais confiance et que tu as acheté le livre pour en faire un cadeau à ta maman. C'est super !!

Ben oui je te fais confiance. Ce livre a l'air d'être une pure merveille et j'apprécie particulièrement ce topic où tu partages quelques unes des oeuvres qu'il regroupe.

Bon, ça y est, j'ai acheté et lu ce livre et je me suis régalée : merci Ga-L de me l'avoir fait connaître.
Parce qu'à la base, j'évite (à moins que le livre ait trait à l'une de mes passions) d'acheter des beaux livres car ... ben en fait je ne sais pas trop pourquoi mais c'est rare. Je crois que tout simplement je préfère les romans, que ce sont eux qui m'aèrent le plus la tête.

Et bien là, ce livre peut rivaliser. Je me suis sentie comme dans un musée où il y aurait eu une exposition sur ce thème. J'ai beaucoup apprécié les présentations de chacun des auteurs, éclairantes chacune à leur manière et suscitant des questions et un intérêt. Notamment, y-a-t-il vraiment une lecture féminine spécifique ? Ne pourrait-on pas trouver les mêmes attitudes, les mêmes volontés et les mêmes recherches d'évasion et d'émancipation du rôle dévolu dans la société pour les hommes ? Je n'ai toujours pas tranché sur la question. Mais faut dire que ce n'est pas l'objet du livre non plus.
J'ai donc lu de la première à la dernière page ce livre en me délectant à chaque nouvelle présentation de tableau. Bien sûr, le plus beau livre n'arrive pas à transmettre complètement le plaisir et les émotions que l'on ressent devant un véritable tableau exposé. Et ça m'a tout de même gêné un peu.
Mais j'ai adoré regardé tous les détails par moi-même puis lire le commentaire afférent et confronter mon sentiment vis-à-vis du tableau à ces informations. Pas toujours d'accord d'ailleurs. Et j'ai aussi mesuré l'abysse des mes lacunes en histoire de l'art en général et en peinture en particulier.
Enfin, je conseille ce très beau livre qui détend et donne du grain à moudre en même temps.

Merci encore Ga-L de me l'avoir fait découvrir et aimer avant même de l'avoir ouvert.