Présentation de l'auteur :
Une inspiration…une expiration…un soupir…
La vie de Mercedes se résume à cela. A 19 ans, elle souffre d’un asthme sévère et ne peut profiter de sa vie comme elle le souhaite.
Voyant qu’elle passe à côté de toutes les expériences qu’elle devrait vivre durant son adolescence, une étrange petite fille va venir à sa rencontre afin de lui apprendre à profiter de sa vie.
L’asthme est une maladie commune, mais pas moins grave pour autant. Découvrez l’histoire d’une jeune fille qui se bat pour survivre, pour soupirer son requiem…
Val Sombre Editions
Sortie en DECEMBRE 2011
Mon avis :
Bien loin des productions actuelles en matière de fantastique, le requiem d’un soupir est avant tout une tranche de vie bien ancrée dans notre réalité, soupçonnée d’un mystère qui souligne le récit d’un délicat imaginaire. C’est l’un des atouts de ce livre : traiter d’un sujet difficile avec poésie, espoir et non pas avec misérabilisme.
Cette lecture vous apportera beaucoup de lumières. Premièrement, vous en apprendrez plus sur cette maladie qu’est l’asthme. Tout le monde visualise bien un ancien camarade de classe avec son inhalateur qui était pour le moins dispensé de ces cruelles heures d’endurance et bien souvent, notre connaissance s’arrête là. Ici on découvre les terribles complications des formes prononcées de cette maladie faisant vivre un terrible calvaire à la jeune Mercedes (mais une fois encore, malgré un quotidien où se succèdent les crises ; il n’y a point de geignardises dans la narration, ce qui est à mon avis un élément positif).
Deuxièmement, si l’asthme est un parti pris qui touche l’auteur, la psychologie de Mercedes et celle de son entourage est parfaitement bien exposée, palpable et touchante et pourrait concerner bons nombres de maladie. Etre atteint d’une pathologie handicapante ou incurable, être ami ou membre de la famille d’un malade, cela implique des responsabilités, des sacrifices, des moments de douleur, de peine, des remords, des regrets… Nous vivons dans un pays solidaire qui organise collecte sur collecte mais qui a vraiment pris le temps de s’interroger sur le ressenti des malades, de leurs familles avant de se retrouver confronté un jour à cette situation par une rencontre ou un triste événement ?
Tiffany nous a donc écrit cette lettre pour témoigner du combat quotidien que livre une personne malade. Le style encore un peu imprécis de l’auteur saura vous toucher de part son infinie sensibilité. Sans être moralisatrice un seul instant, elle nous délivre juste une confession honnête nous rappelant que ces personnes physiquement malades finissent bien souvent par être également blessées psychologiquement.
Bien heureusement, des petits anges parfois viennent se poser sur notre épaule pour garder espoir et continuer d’avancer, qu’ils prennent les traits d’un ami, un amant, d’un membre de la famille ou tout simplement ceux d’une enfant dont on ne devrait jamais oublier la joie de vivre.