"Quand j'avais cinq ans, je m'ai tué", de H. Buten

"Quand j'avais cinq ans, je m'ai tué", de Howard Buten.
Traduction de Jean-Pierre Carasso.



Quatrième de couverture :
"Je suis resté assis sur mon lit très longtemps. Assis, comme ça, longtemps, longtemps. J'avais quelque chose de cassé à l'intérieur, je sentais ça dans mon ventre et je savais pas quoi faire. Alors je m'ai couché par terre. J'ai tendu le doigt avec lequel faut pas montrer et je l'ai appuyé contre ma tête. Et puis j'ai fait poum avec mon pouce et je m'ai tué."

Gil n'a que huit ans. Mais son petit coeur a déjà connu de bien grands sentiments. Trop grands. Trop forts...
A cause de ce qu'il a fait à Jessica, le voici dans une résidence spécialisée. Seul, face à la bêtise des adultes qui transforment ses rêves en symptômes cliniques, et son amour en attentat. Seul dans une forteresse de silence.
Qui pourra l'y rechercher ?
Une émotion pure, dans une langue merveilleusement préservée.


C'est rare qu'un bouquin me serre le coeur, et pourtant celui-ci l'a fait (en y réfléchissant, c'est le premier qui y arrive), et dès le premier chapitre. Je ne sais pas si cela vient du style et/ou de l'histoire, mais ce qui est sur, c'est que j'ai adoré les deux. Je ne peux que vous conseiller ce livre, et tout spécialement aux parents.

Citation :

C'est rare qu'un bouquin me serre le coeur, et pourtant celui-ci l'a fait

La je suis tout à fait d'accord avec toi.
Je l'ai lu y a longtemps et c'est une merveille. A l'époque je n'avais pas encore d'enfants mais c'est vrai que c'est un livre qui fait refléchir sur la valeur des sentiments qu'on peut accorder aux enfants .On a souvent tendance à les amoindrir ou du moins à se dire que ce n'est pas aussi important ou grave parce que ce sont des enfants et pourtant un chagrin d'amour ou même un début d'amour peut prendre autant d'importance que chez des adultes. La phrase malheureuse qu'ont certains parents devant une rupture à cette âge là c'est "c'est pas grave t'en verras d'autres" ou autres betises de ce genre alors qu'à ce moment là leur monde s'écroule...

pour en revenir au livre (oui oui je m'égare..) le ton un peu enfantin, est d'autant plus poignant. C'est une histoire belle et touchante à la fois, tres forte, par moment j'en ai eu les larmes aux yeux et aprés autant de temps j'en garde encore cette sensation qui prend au ventre.

Citation :

pour en revenir au livre (oui oui je m'égare..) le ton un peu enfantin, est d'autant plus poignant

Je l'ai lu, il y a trèèèèès longtemps mais, ce n'est pas parce que le livre est conçu du point de vue de l'enfant? Je ne me souviens plus.

Citation :

ce n'est pas parce que le livre est conçu du point de vue de l'enfant? Je ne me souviens plus.

si si c'est Gil qui raconte son histoire avec ses mots et c'est pour ça que c'est encore plus marquant par le ton.
Peut être que si Howard Butten avait raconter l'histoire de Gil ç'aurait été different.