Le Vieux qui lisait des romans d'amour - Luis Sepulveda

Le livre choisi pour la lecture commune du mois de mai 2009 est:

Le Vieux qui lisait des romans d'amour, Luis Sepulveda



Lorsque les habitants d'El Idilio découvrent dans une pirogue le cadavre d'un homme blond assassiné, ils n'hésitent pas à accuser les Indiens de meurtre. Seul Antonio José Bolivar déchiffre dans l'étrange blessure la marque d'un félin. Il a longuement vécu avec les Shuars, connaît, respecte la forêt amazonienne et a une passion pour les romans d'amour. En se lançant à la poursuite du fauve, Antonio José Bolivar nous entraîne dans un conte magique, un hymne aux hommes d'Amazonie dont la survie même est aujourd'hui menacée.

# Broché: 120 pages
# Editeur : Seuil (1 janvier 1997)
# Collection : Points

Puisque j'avais proposé ce livre, je me lance dans la première critique.

Que dire... lu en moins de 2, ce livre me laisse un sentiment étrange. Globalement j'ai trouvé l'histoire assez sympathique, intéressante et exotique. Le ton est léger, parfois très amusant, parfois un peu moins. En général, je n'aime pas la vulgarité dans les livres, estimant que cela sied mieux au langage parlé, mais là je n'ai pas trop été dérangé par le vocabulaire assez familier qu'on trouve dans le livre.

Le vieux est un personnage intéressant, il me fait un peu pitié. Et je trouve assez touchant sa façon de lire, et de ne lire que des romans d'amour. C'est une fiction, mais cela pourrait tellement être vrai. C'est en tout cas une belle apologie des livres.

Je ne connaissais pas cet auteur, mais visiblement il a écrit plusieurs best sellers. Je ne sais pas si j'en lirai d'autres car je ne suis pas attiré plus que tant par des histoires de ce genre.

Bref, petit livre sympa, mais qui n'a pas changé ma vie.

Je l'ai lu depuis plus d'une semaine mais une flemme m'a paralysé pendant un temps.
C'est très rapide à lire. J'ai trouvé l'écriture particulière - je me demande si ce n'est pas un trait commun des écrivains latino-américain - elle oscille entre delicatesse et violence. En effet une certaine poésie se dégage du texte, mais il y a une dimension critique de la violence des échanges... j'y ai vu une critique du pouvoir politique. J'aime ce type d'écriture, c'est déroutant. Au final le lecteur est amené à réfléchir sur la société.
J'ai bien aimé le personnage du vieux. Les livres sont sa seule façon de s'échapper du monde qui lui échappe.
J'ai bien aimé dans l'ensemble.

Pfff je m'auto-embrouille dans mon post mais bon... mes neurones sont grillés.

JFK : Si jamais le coeur t'en dit il y a celui-ci.

La littérature latino-américaine a, la plupart du temps, été pour le moi le contraire d'une littérature-détente : difficile, lointaine, pas toujours accessible.
Là encore, avec ce court roman, je n'ai pas accroché. Ca vient de l'écriture, ce n'est pas avenant. Enfin, c'est mon avis.
Pourtant, je suis sensible à la cause que défend Luis Sepulveda, le thème du livre m'a fortement intéressé. Surtout à la fin, le contraste entre les comportements humains et animals.

Mais c'est la première fois que je lisais un livre de cet auteur, c'est toujours positif !

J'avais déjà lu ce livre il y a plusieurs années et c'est pourquoi je n'étais pas enthousiaste pour la lecture commune. Mais bon, comme je tiens à la lecture commune, j'ai profité du we à la montagne, loin de toutes les corvées ménagères qui m'assaillent chez moi, pour le relire et ma voie va être détonnante par rapport aux vôtres parce que j'aime décidément beaucoup ce bouquin.

Je déteste relire un livre, même lorsque je l'ai apprécié. Mais j'avoue que je me suis re-laissée emportée par le style et la description de ce bout d'amazonie.
J'y aime tout dans ce livre : le style particulier de la littérature sud américaine (j'ai oublié à qui je pensais comme autre auteur en lisant ce livre mais je trouve qu'il y a une certaine reconnaissance de style ou une manière d'aborder les histoires... je ne sais pas trop ce qui motive ce sentiment chez moi).
J'ai aimé le personnage principal et son histoire. Je ne trouve pas qu'il fasse pitié car il a eu une vie bien remplie. Certes pas forcément très heureuse mais humaine, avec ses bons côtés et se failles.
Le thème du livre aussi m'intéresse et ça rentre en résonnante avec ce que j'ai appris de ces contrées à la serre amazonienne...

Je viens de refermer ce petit livre que j'ai lu en deux trois mouvements et j'ai beaucoup apprécié cette lecture.

Je suis loin d'être une fan de la littérature sud-américaine que je trouve assez rasoir et complexe dans a tournure des phrases et le style d'écriture. Mais celui-ci est différent.

J'ai bien aimé le personnage du vieux, sa sagesse et son désir de voir conservé l'esprit de la forêt Amazonienne. Sa traque du jaguar est intéressante aussi dans l'observation des mouvements, des attitudes de la bête.
Il y a un message écologique dans ce petit livre.

J'ai également apprécié cette lecture, qui m'a fait un bien fou entre Goethe et autres ténors germaniques au programme cette année...
Ce qui m'a beaucoup plu c'est que l'auteur nous fait grâce de descriptions lourdes sur le paysage environnant (ce qui n'aurait certainement pas manqué dans d'autres livres). Il s'attache à l'essentiel et je lui en suis vraiment grès.
D'autre part j'ai été vraiment intéressée / impressionnée par la capacité d'analyse du Vieux. Sa connaissance de la nature, du comportement animal,... Ca m'a rappelé à quel point la vie que mène l'homme "civilisé" est loin (des réalités) de la nature, et en cela je rejoins mu' sur le message écologique du livre.
Un petit livre sympathique et sans prétention qui rappelle cependant quelques détails sur la vie humaine qu'il est bon de conserver dans un coin de sa tête.