Comme aucun sujet n'a été sur cet auteur prolixe, je me lance.
Sur les conseils de ma mère (il faudrait que je réussisse à le trainer sur ce forum un jour), j'ai lu
Fille de la colère, Le roman de Louise Michel, paru en 2002, aux éditions Laffont:
et en poche aux éditions Pocket:
La biographie de Louise Michel, fille bâtarde d'une servante, née en 1830. Elle devient institutrice, s'installe à Paris, dans les quartiers populaires de Belleville. C'est là qu'elle commence à rencontrer des penseurs révolutionnaires, comme Jules Vallès, Théophile Férré,... Ses activités de militante vont la conduire jusqu'à la Commune: cette terrible révolution parisienne de 1871, écrasée dans le sang par la gouvernement républicain de Thiers, succédant au Second Empire.
Combattante, elle échappe à l'épuration qui suit cette évènement, et est déportée en Nouvelle-Calédonie où elle se sent loin d'être punie. Proche des Canaques, elle vivra leur révolte qui, à l 'image de la Commune, sera vaine.
De retour en France, elle continue son combat intellectuel contre la pauvreté, l'exploitaion des masses par la deuxième révolution industrielle. Elle devient anarchiste, vit retranchée à Londres. Jusqu'à la fin de sa vie, elle fait conférence sur conférence, toujours elle aussi exploitée par des petits malins qui sentent le filon.
A sa mort en 1905, on salue la grande figure du militantisme d'extrême-gauche, la "Vierge de la Révolution" (littéralement), à l'avant-garde du droit des femmes.
C'est un portrait très bien documenté de Louise Michel, sans concessions, avec parfois de beaux élans lyriques. On peut approuver ou pas ses idées, mais là n'est pas la question parce que d'une, ce sont des idées qu'il faut replacer dans un contexte de presque 150 ans, et que ce livre n'est en aucun cas de la propagande. Mais Louise Michel ne peut que forcer le respect.