Ayesha, la légende du Peuple turquoise – Ange

Quatrième de couverture
Dans les royaumes orientaux de Tanjor, le Peuple Turquoise est réduit en esclavage depuis des millénaires.

Mais il chérit une légende qui lui donnera un jour le courage, l'étincelle qui lui manquent pour se révolter : la légende d'Ayesha, la déesse qui commandera aux étoiles et rendra la liberté à ses enfants condamnés.

Marikani, la reine déchue est pourchassée, est-elle l'incarnation d'Ayesha ?

Est-elle celle qui doit allumer le feu de la révolte et devenir le guide de milliers d'hommes, de femmes et d'enfants, jetés sur les routes en quête d'un refuge, à travers le chaos et la guerre ?

Ceci est l'histoire d'une femme indomptable, de ceux qui l'ont aimée et de ceux qui l'ont trahie. C'est l'histoire d'une révolution.

Présentation
A l'origine écrit en trois volumes, ce cycle s'appelait "Les Trois Lunes de Tanjor". Il a depuis été réuni dans une intégrale (avec quelques petites modifications mineures semble-t-il) sous l'appellation de "Ayesha, la légende du peuple turquoise". Il a par ailleurs été réédité par Bragelonne pour fêter ses 10 ans en grand format et petit prix (comme A vos souhaits de Fabrice Colin, pour ceux qui ont participé à la lecture comune)

Les trois tomes composant ce cycle sont "Le Peuple turquoise", "La Flamme d'Harabec" et "La Mort d'Ayesha".

Mon avis
Voilà une bonne surprise. Ce cycle ne semble pas très connu et c'est bien dommage car nous sommes en présence d'une Fantasy francophone de qualité.

Dès le début, l'histoire démarre sur les chapeaux de roue. Nous faisons la connaissance de quatre personnages réunis dans des circonstances bien particulière. La première partie du tome I narre leur fuite. Le rythme est enjoué et plaisant à lire. L'histoire, au terme de la fuite et après quelques "surprises", se calme un peu au niveau de l'action pour plus se focaliser sur des questions politiques et religieuses. L'intrigue révèle son potentiel. Ce n'est qu'à partir de ce moment que le lecteur comprend vraiment quel est le rôle du Peuple turquoise dans cette histoire. Cette deuxième partie du livre est vraiment d'excellente facture. Le rythme est enjoué, la lecture aisée et agréable.

Le deuxième tome commence un peu plus péniblement. On retrouve certains personnages principaux quelques temps après les événements du premier livre. Peut-être le démarrage est-il un peu plus laborieux car il faut mettre en place l'intrigue et les personnages. Mais après un moment de lecture, la trame principale revient encore plus fort et les événements s'enchaînent à nouveau. L'action est toujours bien présente et la lecture se fait avec une envie de plus en plus pressante de connaître la suite. Le ton se veut résolument plus sombre, avec beaucoup de sang et de larmes. Tout n'est pas rose dans cette histoire.

Je n'ai pour l'instant lu que le premier chapitre du dernier tome (il était déjà bien tard hier soir quand j'ai fini l'opus 2) et visiblement il y a la même césure qu'entre les livres I et II. Mais aux 2/3 du parcours, je peux affirmer que je suis pour l'instant ravi de cette lecture.

Ce cycle allie en effet divertissement, aventures, action, mais aussi une réflexion assez pertinente (pour de la Fantasy) sur la guerre, le racisme, la religion et le fanatisme religieux. Le moins que l'on puisse dire, c'est que l'on ne ressortira pas de cette lecture plus bête qu'auparavant.

En attendant de donner mon avis final sur cette histoire, je ne peux pour l'heure que faire son éloge.

J'ai oublié de venir finir ma petite critique. Alors, que dire de cette œuvre maintenant que j'ai lu les 3 tomes ?

Et bien je confirme tout d'abord la grosse évolution de l'histoire. Les 3 tomes abordent chacun des situations très différentes l'un de l'autre. Il y a néanmoins une évolution logique et l'apparition de certains personnages jusqu'à la fin.

Au final, mon bilan est extrêmement bon. De plus en plus intéressé par la Fantasy francophone, je dois dire que là nous nous situons carrément dans le haut du panier. Il vaut vraiment la peine de lire cette histoire jusqu'à sa fin car l'action est vraiment prenante (à moins de ne pas aimer du tout, difficile d'abandonner la lecture au milieu).

Mais surtout, il y a une réelle intelligence dans cette œuvre. Bien que totalement imaginaires, les faits et comportements ne peuvent que nous ramener à notre monde réel. L'influence de la religion, l'ignorance, la nécessité d'idolâtrer quelque chose ou quelqu'un… il y a vraiment une réelle démarche derrière cette histoire forte et poignante.