4e de couvertureEn expédition vers le pôle Nord, Robert Walton adresse à sa sœur des lettres où il évoque l'étrange spectacle dont il vient d'être le témoin depuis son bateau : la découverte, sur un iceberg, d'un homme en perdition dans son traîneau. Invité à monter à bord, Victor Frankenstein raconte qu'il n'est venu s'aventurer ici que pour rattraper quelqu'un - qui n'est autre que la créature monstrueuse qu'il créa naguère, et qui s'est montrée redoutablement criminelle. Paru en 1818, Frankenstein est né deux ans plus tôt sur les bords du Léman, un jour où Lord Byron proposait à quelques amis, dont le poète Shelley et son épouse Mary, que chacun écrivît une histoire de spectre. Ce roman fantastique annonce la science-fiction et, depuis près de deux siècles, n'a cessé de susciter un sublime effroi - de terrifier, donc, mais surtout de séduire.
Mon avisVoilà...histoire d'avoir une image aussi ^^
Je viens de le finir et ma foi ce n'est pas trop mal. L'histoire m'a plu de par son originalité pour l'époque et aussi parce qu'elle pose des questions intéressantes voire crutiales selon moi : la science et la recherche effrénée sont-elles de bonnes choses ? Les scientifiques ne devraient-ils pas exercer leur profession avec un peu plus de responsabilité ? (pour prolonger la réflexion je conseille la lecture de
Die Physiker /
Les Physiciens de Dürrenmatt que j'ai déjà commenté sur le forum). On voit bien ici : l'homme se prend pour Dieu et cela vire au désastre. Un peu d'humilité ne nous ferait certainement pas de mal. Ces problématiques sont pour moi toujours très intéressantes car diablement actuelles.
Tout petit bémol, certains épisodes m'ont assez ennuyé : quand la créature évoque sa vie passée il y a quelques longueurs. Et puis bon je suis peut-être un tantinet trop rationaliste sur le coup, mais je n'ai pas trop aimé le fait que la créature comprenne quasiment tout tout de suite alors qu'elle a un esprit vierge de toute éducation humaine ; c'est un peu facile à mon goût :
- Spoiler:
quand elle apprend à parler juste en écoutant les paysans par exemple....
La vraissemblance est donc pas toujours au-rendez-vous.