4e de couverture :
La mémoire défaillante de ma mère l'a replongée, pendant les derniers mois de sa vie, dans son enfance. Redevenue soudain une petite fille, puis une très jeune fille tôt mariée, elle s'est mise à me parler, à se confier, convoquant les morts et les vivants.
L'amour filial, fort et passionnel, est souvent enrobé de pudeur et de non-dits. En racontant son passé, ma mère s'est libérée d'une vie où elle fut rarement heureuse. Pendant des journées entières, je l'ai écoutée, j'ai suivi ses incohérences, j'ai souffert et en même temps je l'ai découverte.
Sur ma mère a été écrit à partir des fragments de souvenirs qu'elle m'a livrés. Ils m'ont permis de reconstituer sa vie dans la vieille médina de Fès des années trente à quarante, d'imaginer ses moments de joie, de deviner ses frustrations. Chaque fois, j'ai inventé ses émotions et j'ai dû lire ou plutôt traduire ses silences.
Sur ma mère est un vrai roman car il est le récit d'une vie dont je ne connaissais rien, ou presque.
T. B. J.
Ce que j'en pense :
Décidément, j'aime beaucoup cet auteur. On aurait pu croire à la lecture de la 4e qu'on allait avoir une vie romancée de sa mère. Mais pas du tout. Il saute du présent : l'agonie de sa mère au passé par les méandres de ses incohérences. Du coup, j'ai eu l'impression d'être moi aussi assise au chevet de cette dame et j'ai ressenti la tristesse et l'amour filials.
C'est un livre plein d'émotions sur un sujet qui nous touche tous. J'aime apprendre à connaître les us et coutumes des autres époques et des autres pays. J'ai appris beaucoup du Maroc colonisé et des moeurs d'avant deuxième guerre mondiale. Et après avoir refermé le livre, je garde un serrement au coeur en pensant à sa Maman disparue même si je me demande ce qui peut pousser à écrire un livre si personnel.