Les livres dans les livres

Cela fait plusieurs mois que je voulais ouvrir ce sujet consacré au rôle des livres dans la littérature. Lors des mes lectures cet hiver, je me suis fait la réflexion que sur le forum nous n’avions jamais vraiment parlé des œuvres littéraires qui jouent un rôle de premier plan dans des livres : personnage, enjeu de l’intrigue, moteur des actions des personnages, les livres occupent souvent une place de choix dans de nombreuses œuvres littéraires. Je commence une petite liste qui me vient immédiatement à l’esprit et j’espère que d’autres viendront l’augmenter.

Le Meilleur des Mondes (Aldous Huxley)
Je commence avec le genre de la dystopie et cette œuvre très célèbre où les gens, « heureux », ne lisent plus et consomment d’autres plaisirs, tout conditionnés qu’ils sont. Dans ce futur alternatif, on ne lit plus pour éviter toutes les passions que contient la littérature, on ne lit plus pour ne plus souffrir. Mais c’est un triste monde où il faudra une jeune « sauvage » citant Shakespeare à tout va (et avec beaucoup de brio) pour comprendre la perte de l’humanité.


Fahrenheit 451 (Ray Bradburry)
Autre œuvre célébrissime qui a d’évidence sa place dans cette liste. Là aussi c’est un triste monde où les livres sont brûlés. Il illustre à merveille le pouvoir des livres et la peur que peuvent en avoir les pouvoirs autoritaires et obscurantistes. Un classique !

La ferme des animaux (Georges Orwell)
Ici il n’est pas question de livres, mais tout simplement de la capacité à lire et écrire, ce formidable vecteur de pensée. Orwell montre à merveille que dans notre monde, celui qui ne sait pas lire est esclave des autres et que l’écriture est une liberté pour l’homme.

Lire Lolita à Téhéran (Azar Nafisi)
Cette histoire vraie raconte la vie d’une professeure de littérature anglais à Téhéran. Bloquée à l’université, elle organise des cours privés chez elle, où des jeunes femmes, travers les grandes œuvres littéraires, s’interrogent sur leur conception du monde et leur place en tant que femmes dans un des Etats qui les rabaisse le plus. La littérature est ici moyen d’évasion et outil comparatif pour réfléchir sur son propre monde.

Le Maître de Garamond (Anne Cunéo)
Un roman faisant l’apologie de l’imprimerie et de ses débuts, cela m’a plu. Les livres jouent un rôle important en tant que vecteurs du savoir, mais aussi en tant qu’objets matériels qui nécessitent tout un savoir-faire. On voit le rôle des livres dans la propagation du savoir.

Le Portrait de Dorian Gray (Oscar Wilde)
Dans ce fameux roman, c’est un livre qui influence fortement les protagonistes dans leurs choix de vie. Le thème du livre envoûtant est récurrent dans la littérature. Cette œuvre l’illustre bien et renforce l’idée des livres au pouvoir subversif.

Le Liseur (Bernhard Schlink)
Sans spoiler, on peut dire que ce roman souligne l’importance de la lecture comme moyen d’évasion et soutien à l’imaginaire. La capacité de lire ouvre les portes de mondes nouveaux.

Le Nom de la Rose (Umberto Eco)
Je termine par cette œuvre magnifique. L’intrigue se déroulant autour d’une bibliothèque, on découvre une fois de plus le pouvoir des livres, les craintes que les obscurantistes en ont et, à travers l’exemple (imaginé) du second tome de la Poétique d’Aristote, on comprend mieux que la perte des textes est une perte pour toute l’humanité.



Vous avez d'autres exemples?

Je suis étonné que tu aies oublié de citer "Les Contes de Beedle le Barde" qui ont une place non négligeable dans le tome 7 d'HP

La Voleuse de livre de Markus Zusak
L'Ombre du Vent de Carlos Ruiz Zafon
84, Charing Cross Road de Helen Hanff
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Certains livres d'Alberto Mangel
Comme un roman de Daniel Pennac
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