Prix Goncourt 2012 / Le sermon sur la chute de Rome - Jérôme Ferrari

Dernière édition par Amelly le Mer 7 Nov 2012 - 16:54, édité 1 fois

Une première sélection de 12 romans pouvant prétendre au Prix Goncourt 2012 a été rendue publique hier. Les romans sélectionnés sont les suivants :

*«L'enfant grec», de Vassilis Alexakis (Stock)

*«Partages», de Gwenaëlle Aubry (Mercure de France)

*«Ils désertent», de Thierry Beinstingel (Fayard)

*«Orchidée fixe», de Serge Bramly (JC Lattes)

*«Peste & choléra», de Patrick Deville (Seuil)

*«La vérité sur l'affaire Harry Québert», de Joël Dicker (Fallois)

*«Rue des voleurs», de Mathias Enard (Actes Sud)

*«Le sermon sur la chute de Rome», de Jérôme Ferrari (Actes Sud)

*«Quel Trésor !», de Gaspard-Marie Janvier (Fayard)

*«Lame de fond», de Linda Lê (Bourgois)

*«Le terroriste noir», de Tierno Monenembo (Seuil)

*«Comme une bête», de Joy Sorman (Gallimard)

Pour ceux que ça intéresse, un commentaire de cette liste parue dans Le Nouvel Observateur : http://bibliobs.nouvelobs.com/sur-le-sentier-des-prix/20120904.OBS1237/12-romans-en-piste-pour-le-goncourt-2012.html

"Premier enseignement: Olivier Adam n’y est pas. Tout le monde prédisait à l’auteur des «Lisières» un chemin sans obstacle, et puis finalement pas. L'autre grand absent, si l'on peut dire, et si l'on en croit les papiers assez délirants que lui attire son nouveau petit livre, c'est Christine Angot, «l'auteure» dont «Libé» nous apprend ce matin qu'elle a écrit «un texte sidérant», «un roman hors pair», «un livre immense» qui offre «une expérience de lecture extraordinaire». Bref, c'est «le chef d'oeuvre de la rentrée», rien que ça (mais après tout c'est vrai, que pèse une Toni Morrison ou un vulgaire Jean Echenoz en face d'une Christine Angot?).

Pas de trace de Flammarion, du coup. Mais pas non plus de Grasset, ni de surreprésentation de Gallimard et ses filiales. L'un des poids lourd de cette assez brève sélection semble donc désormais Patrick Deville, auteur d’un très remarqué «Peste & choléra», déjà vainqueur du prix du roman Fnac la semaine dernière.

On remarque aussi les présences de Jérôme Ferrari, Linda Lê et Mathias Enard (challenger de Houellebecq en 2010). Ces quatre noms pourraient bien former le dernier carré, mais il faudra compter aussi avec Joy Sorman ou Vassilis Alexakis. On lira donc avec attention les prochaines chroniques de Bernard Pivot dans le «Journal du dimanche», traditionnel baromètre médiatique de l’humeur du jury. Pour le moment, il a encensé Deville, Ferrari et Alexakis.

«La peste soit de ceux qui passeront à côté de Deville & Ferrari», s'est de son côté enflammé Pierre Assouline, tout nouveau membre de l’académie Goncourt, sur son blog. Voilà pour lui autre chose que le livre de Christine Angot, cette «histoire plate qui s’ouvre sur une interminable scène de fellation au jambon en torchis au-dessus d’une lunette de cabinet». Il lui préfère à l'évidence Thierry Beinstingel, auquel il trouve «bien du talent».

Mais il a surtout salué l’«impressionnante» maîtrise de Patrick Deville. Et considéré que Jérôme Ferrari «a eu l’intuition, le désir, le talent ou le génie (…) de mettre son histoire à résonnance avec l’Histoire» (sic). On n’est pas bien certain de comprendre cette dernière phrase, mais elle semble élogieuse, d'autant que le livre le mérite".

Est-ce que quelqu'un parmi vous a lu ou prévu de lire un de ces livres ?
Quels seraient vos pronostics ? ^^

Et voici la "short short" liste du Goncourt, à savoir les 4 derniers livres en course :

- «Peste & choléra», de Patrick Deville (Seuil)

- «La vérité sur l'affaire Harry Québert», de Joël Dicker (Fallois)

- «Le sermon sur la chute de Rome», de Jérôme Ferrari (Actes Sud)

- «Lame de fond», de Linda Lê (Bourgois)

(source : http://bibliobs.nouvelobs.com/sur-le-sentier-des-prix/20121030.OBS7493/goncourt-2012-4-finalistes-pour-un-prix.html ).

Réponse le 7 novembre !

J'ai failli me procurer "La vérité sur l'affaire Harry Québert" ce soir, et finalement, face à mon manque de temps assez flagrant ces jours, j'ai décidé de repousser cet achat à plus tard. Ici les médias n'arrêtent pas d'en parler. Il y a deux heures, un auteur disait à la radio que le niveau était devenu terriblement médiocre, que la littérature anglaise, elle, récompensait des gens de 70 ans, alors que son interlocuteur soutenait mordicus du contraire.

Amusant de voir, en lisant ton premier message, que les pronostics n'étaient pas si faux concernant le dernier carré.

Alors que je me tiens relativement (bien?) informée, je n'avais encore rien lu sur «La vérité sur l'affaire Harry Québert» de Joël Dicker, à part un article sur le blog de Pierre Assouline ( http://passouline.blog.lemonde.fr/2012/10/26/le-grand-roman-americain-est-ecrit-en-francais/ ), alors qu'on nous rabat les oreilles depuis des mois à propos du Deville et du Ferrari qui semblent faire à peu près consensus au sein de la critique.

Ton message d'hier m'a amusée parce qu'hier justement j'ai lu dans "Le Monde des livres" le petit article suivant :

"Toute la vérité

'Tout le monde parlait du livre'. La 1ère phrase du prologue de «La vérité sur l'affaire Harry Québert» a quelque chose d'une prophétie autoréalisatrice, tant le 2e roman de Joël Dicker, Genevois de 27 ans, est devenu un phénomène : déjà récompensé par le Grand Prix de l'Académie, il demeure en lice pour le Goncourt. A part un effet magique de ce presque incipit, on voit mal la cause de cet engouement pour un thriller dont la dimension littéraire repose essentiellement sur le fait que ses protagonistes sont des écrivains. [...]

Disons un honnête polar, dont la présence sur les listes automnales est un mystère plus épais que celui qui nourrit son intrigue".

Raphaëlle Leiris

BAM,voilà qui est dit XD !

Le prix Goncourt 2012 est attribué à Jérôme Ferrari, pour son livre "Le sermon de la chute de Rome" (Actes Sud) :

Prix Goncourt 2012 / Le sermon sur la chute de Rome - Jérôme Ferrari Sermon10

http://www.lemonde.fr/livres/article/2012/11/07/le-goncourt-sacre-jerome-ferrari-le-renaudot-scholastique-mukasonga_1787134_3260.html

Je l'ai lu et j'ai aimé.
Cela se passe en Corse, autour d'un bar et ça se lit vite.

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