Jules Vallès

Je viens de finir "l'enfant " de Jules Valles. L'oeuvre est autobiographique mais le personnage principal est Jacques Vingtras.
L'enfant est le premier tome d'un trilogie, composée de
-l'enfant
-le bachelier
-l'insurgé

Jacques Vingtras vit avec son père qui est nourrit d'ambition pour son fils. Et une mère qui lui impose une discipline de fer.
Balloté dans toute la france au gré des mutations de son père, au coeur d'un univers de rigueur et de brutalité, Jacques va decouvrir la vie.

Ce livre est bien écrit dans l'ensemble bien que les paragraphes des chapitres soient souvent mal enchainés (donc on s'y perd un peu). Certains chapitres sont pleins de détails et d'émotion.
Les personnages sont bien cernés sauf le personnage de la mère qui a plusieurs facettes bien distinctes.

Margot a écrit:

Ce livre est bien écrit dans l'ensemble bien que les paragraphes des chapitres soient souvent mal enchainé (donc on s'y perd un peu). Certains chapitres sont pleins de détails et d'émotion.
Les personnages sont bien cernés sauf le personnage de la mère qui a plusieurs facettes bien distinctes.

En fait, Vallès a souhaité ce découpage pour agir sur le lecteur en une sorte de "coups de poing" rompant ainsi avec le style narratif classique et le fractionnement du texte donne toute l'intensité aux mots qui se détachent sur les pages. Chaque blanc dans les pages doit se lire comme autant de silences, les silences du texte permettant ainsi de s"inprégner de l'ambiance et de ressentir pleinement les émotions. C'est vrai que c'est un peu déroutant parfois.

Les trois personnages principaux : Jacques, la mère et le père composent une "trinité" familiale où les rapports se jouent entre Jacques et sa mère ; la mère dans le rôle du bourreau d'enfant, mais qui est aussi une victime. Et entre Jacques et son père où les relations sont moins violentes, moins tendues.

L'Enfant est un livre où l'ironie et la dérision dominent. A travers cette critique sociale, il amène pas mal de questions qui sont toujours d'actualité (droits de l'enfant, éducation, etc.). La force de ce livre est d'amener à la réflexion par l'humour et non par le côté larmoyant.

Pour avoir une vision complète, il est bien de lire les trois.

Vallès peut être qualifié d'auteur engagé, il a été un des premiers (en France, car en Angleterre Dickens l'avait fait avant lui) à réclamer les droits de l'enfant et bien avant Freud, il avait compris que la clé de l'adulte est dans l'enfant.

J'ai lu la trilogie au lycée. J'avais bien aimé, par contre j'étais un peu perdue par rapport aux références historiques, surtout pour le 3ème tome L'insurgé, car je connaissais mal les évènements du XIXème siècle.
Dailleurs, cette période est toujours confuse pour moi (on passe sans cesse d'un régime politique à l'autre, il y a des révoltes populaires, des complots, etc...).

Je n'ai lu que le premier tome, L'Enfant, mais je l'avais beaucoup aimé. En effet, même s'il est facile de se perdre au long du roman, je pense comme Nimiane que chaque blanc doit se lire comme un silence, et ces silence rajoutent encore plus d'émotions à certains passages durs de l'enfance de Jacques Vingtras.