Jules barbey d'Aurevilly : les diaboliques, nouvelles.

Barbey d'Aurevilly est un auteur francais du XIX ème siècle. Il fait partie de la génération de ceux qui sont à cheval sur le romantisme et le réalisme, et fait partie des auteurs de fantastiques de cete période, en une période où il est exalté par la personne d'Allan edgar poe.

Son recueil de nouvelles que je présente ici, Les diaboliques (rien à voir avec le film avec simone Signoret), est donc un recueil fantastique, dont le but avoué par d'aurevilly dans la préface est de dégoûter les lecteurs de tout penchant diabolique.

voici des extraits de la préface (préface de l'auteur, les seules préfaces que je lise)

Citation :

Voici les six premières!
Si le public y mord, et les trouve à son goût, on publiera prochainement les six autres; car elles sont douze, _comme une douzaine de pêches_ ces pécheresses!
Bien entendu avec leur titre de diaboliques, elles n'ont pas la prétention d'être un livre de prières ou d'imitation chrétienne... Elles ont pourtant été écrites par un moraliste chrétien, mais qui se ipque d'observation vraie, quoique très hardie, et qui croit_ c'est sa poétique à lui_ que les peintres puissants peuvent tout peindre et que leur peinture est toujours assez morale quand elle est tragique et qu'elle donne l'horreur des choses qu'elle retrace. il n'y a d'immoral que les Imapssibles et les Ricaneurs. Or l'auteur de ceci, qui croit au Diable et à ses influences dans le monde, n'en rit pas, et il ne les raconte aux âmes pures que pour les en épouvanter.

autre passage :

Citation :

Quant aux femmes de ces histoires, pourquoi ne seraient-elles pas les Diaboliques? N'ont-elles pas assez de diabolisme en leur personne pour mériter ce doux nom? Diaboliques! il n'y en a pas une ici qui ne le soit à quelque degré.[/i]

Voilà j'suis pas fan des préfaces mais quand un auteur présente lui-même son oeuvre, c'est qu'il a ses raisons et c'est pour qu'on lise sa préface qu'il l'a mise. Donc voilà autant en profiter.


Bon au programme des nouvelles : des amours qui se forment dans le crime, des femmes qui dépècent leur enfant, d'autres qui mangent le coeur de leur enfant, ou encore qui meurent sans raison mais qui réapparaissent. Enfin que du beau monde quoi.

voilà l'oeuvre est déjà présentée dans les courts passages que j'ai cité de la préface.

Je suis en train de le lire.
J'avais deja commencé, mais la forme des nouvelles ne me pousse ma l'assiduité. D'autant plus que chaque nouvelle se savoure.
Il a un style extraordinairement travaillé, meme si parfois un peu lourd. J'ai mis un temps avant d'être vraiment plongée dans l'univers de l'auteur.
Les références sont nombreuses, pas toutes accessibles, avec du coup de nombreuses notes, et un aller-retour perpetuel parfois irritant.Mais indispensable pour saisir toutes les subtilités de ses descriptions.
Au début je n'arrivais pas à le lire dans un lieux public avec du bruit par exemple.

Cette "deuxième" lecture est plus savoureuse je trouve, je ne saurais pas sire pourquoi.
Un trés beau livre, ennivrant.
Je réécrirai surement sur le fond lorsque j'aurai terminé.

J'ai donc terminé, et le temps m'a semblé long à la fin. En fait je crois que c'est bien la forme, et accessoirement le style qui ne m'ont pas fait tendre vers davantage de passion à la lecture.

Le fait est que dans toutes les histoire, à un exception prés, la Diabolique est contée par un personnage créé par l'auteur lui même, ce personnage racontant à un groupe de personne plupart du temps donc, l'événement qui lui est arrivé.
Cette façon de faire repousse de trés loin l'arrivée du contenu essentiel, de l'objet même du conte. La mise en place de ce décor de narration est extrémement longue et lente avec beaucoup de descriptions.
Par contre une fois l'histoire lancée, c'est un concentré d'extrêmes et de passions.

L'auteur se met donc fort en retrait, ce qui masque un peu ses intentions directes: cette distance les rend pour moi plus digestes.