L'auteur:De son vrai nom Edouard Joachim, Tristan Corbière Né à Morlaix en 1845, passe une enfance paisible dans le manoir de Launay avant d'être envoyé au pensionnat de Saint-Brieuc où il vit une année difficile. L'adolescent se plaint d'engelures dues au froid des lieux et supporte difficilement l'éloignement familial. C'est pourtant dans ce contexte qu'il écrit ses premiers poèmes. Malade, il est envoyé chez son oncle médecin à Nantes et s'inscrit au lycée en qualité d'externe. Cependant, son état de santé s'aggravant, il ne peut pas se présenter au baccalauréat. Le jeune homme est alors envoyé à la station balnéaire de Roscoff. A dix-huit ans, Corbière mène une vie triste faite d'amours malheureux, de cures et de séjours réguliers en Italie. Ses rhumatismes le suivront tout au long de sa vie, l'empêchant de poursuivre bien des rêves, notamment celui d'être marin. En 1875, il s'installe à Paris et décéde la même année à l'hôpital Dubois. Il laisse derrière lui une oeuvre unique 'Amours Jaunes' (1873), qu'il dédie à son père. Verlaine fera redécouvrir ce précurseur de la poésie moderne dans ses 'Poètes maudits'.
IL a écrit plusieurspoème mais un seul receuil "les amours Jaunes" où figure surtout des sonnets.
Voici le poème qu'il a écrit pour ce décrire, alors atteint de la tuberculose.
Le receuilUnique recueil du poète, l'oeuvre porte un titre étrange au premier abord. La couleur jaune renvoie au "rire jaune", évoquant le sarcasme et la douleur mais aussi la sincérité d'un artiste qui comme Rimbaud, était en révolte contre l'existence. Précurseur de la poésie moderne, Corbière adopta un ton cru et une grande liberté de style auxquels les surréalistes rendront hommage.
Date de publication : 15/10/2003
Date de première publication : 1873
Editeur : Le Livre de Poche
Pages : 288
Prix du livre : 6.5 Euros
Un extrait.
Le Crapaud
Un chant dans une nuit sans air...
La lune plaque en métal clair
Les découpures du vert sombre.
... Un chant ; comme un écho, tout vif
Enterré, là, sous le massif...
- Ca se tait : Viens, c’est là, dans l’ombre...
- Un crapaud ! - Pourquoi cette peur,
Près de moi, ton soldat fidèle !
Vois-le, poète tondu, sans aile,
Rossignol de la boue... - Horreur ! -
... Il chante. - Horreur !! - Horreur pourquoi ?
Vois-tu pas son oeil de lumière...
Non : il s’en va, froid, sous sa pierre.
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Bonsoir - ce crapaud-là c’est moi.
(Ce soir, 20 juillet)
Mon avis: J'aime beaucoup cet auteur par son style décalé, tellemnt décalé que les poèmes son assez difficile à apprendre.