Salut tout le monde ! Pardonnez moi si je me trompe, mais je n'ai pas trouvé de topic sur Le meilleur des mondes d'Aldous Huxley. Or il se trouve que c'est un livre culte de la science fiction d'anticipation selon moi. Donc voici un topic qui y est dédié. Par ailleurs je ne connais pas d'autre oeuvre d'Aldous Huxley, ni même ne sait s'il en existe d'autres, donc si vous voulez en parler, j'en serais ravi (enfin déçu s'il n'en existe pas d'autre).
Bon alors, Le meilleur des mondes présente ce que certains analyseront comme une utopie et d'autres une contre-utopie (quoique quand on me dit que c'est une utopie, ca me fait bizarre, mais enfin on me l'a dit).
C'est une société ultra hiérarchisée, normativée. On pratique l'eugénisme à un degré très fort, à tel point en fait que ce ne sont plus les femmes qui mettent au monde les bébés, mais les usines (d'ailleurs, les mots parents, père et mère sont considérés comme des insultes et des obscénités). Les bébés sont triés dès la naissance pour aller dans les différentes classes, et leur avenir est tout tracé. Il y a 5 grandes classes, appelées les alphas, les bêtas, les deltas et les epsilon. Plus on remonte vers les alphas, plus on a des responsabilités, plus on est considéré. Les douleurs, blessures, stress, et autres états désagréables sont proscrits de cette société. Les vieux sont internés pour cacher la misère, et on s'arrange pour qu'ils aient l'air jeune jusqu'à leur dernier souffle (clin d'oeil à cela dans Brazil de terry gilliam pour ceux qui connaissent)
C'est une société apparemment sans complexe, où les hommes et les femmes ont des relations libres et peuvent coucher avec n'importe qui (bien sûr ils sont conditionnés dès la naissance pour éviter le mélange des classes). Il y a une relation importante à la sexualité dans le livre, depuis le premier chapitre jusqu'au dernier, c'est pour ca que j'aborde le sujet. Sachant que le mariage n'exite plus et que ce mot aussi est une obcénité. Dès qu'on risque de subir un certain agacement, on peut prendre une drogue appelée le soma, qui permet une évasion éphémère du monde.
J'ai fait allusion au conditionnement : il va sans dire que pour ce genre de société, les gens sont conditionnés à l'extrême, et chaque cas qui s'écarte de la norme est un danger qu'il faut éliminer en envoyant ledit cas dans des îles lointaines.
Enfin pour finir le tableau de cette ahurissante société, il faut parler des dirigeants. Eux ont sacrifié leur bonheur pour garantir ce qu'ils pensent être celui des autres. Ils savent apprécier les moeurs de l'ancienne époque (c'est à dire en fait la notre) mais savent aussi qu'il faut sacrifier toutes leurs passions à la cause qu'ils servent.
Voilà j'ai fini de brosser le portrait de cette société, et maintenant passons à l'histoire : il s'agit d'un alpha moins (parce qu'en plus il y a des sous classes dans les classes), qui se démarque des autres puisqu'il a des pensées n'allant pas dans le sens de la communauté. Il va partir avec une femme visiter une réserve de sauvage (je voudrais pas être méchant, mais une réserve d'indien, bah c'est pareil), et là va faire la conaissance d'un "sauvage" qui va changer sa vie totalement.
Voilà c'est très court, pas la peine d'en dire plus.
C'est un livre qui parle de beaucoup de choses, et pose beaucoup de questions. Notemment : est-ce qu'on peut obtenir le bonheur du peuple dans le conformisme et l'abrutissement, et partant l'absence de liberté ?
Problème de fond, qui est en fait : est-ce que l'absence de conscience est le bonheur? Je me demande parfois quand je vois le Baron de Münchausen, autre chef d'oeuvre de Terry Gilliam, qui lui aussi comporte un clin d'oeil à Le meilleur des mondes, si ce système ne représente pas la démocratie, et les dangers qu'elle peut apporter (vous comprendrez si vous voyez ce film, que je vous conseille).
Et puis bah voilà, je vais pas vous donner toutes les pistes du livre, pour la simple et bonne raison que je ne voudrais pas influencer une future lecture en réduisant le champ, et pour une autre excellente raison qui est celle que je ne les connais pas toutes.
kakkhara