H. Murakami - Au sud de la frontière, à l'ouest du soleil

4e de couverture :

Hajime a connu pour la première fois l'amour en compagnie de la douce Shimamoto-San. Séparés par la vie, il n'a pourtant jamais oublié. Aujourd'hui, à l'aube de la quarantaine, Hajime est devenu un homme ordinaire et s'est construit une vie agréable entra sa famille et un métier qui lui plaît. Ce fragile équilibre résistera-t-il à ses retrouvailles avec Shimamoto-San ?

"L'heure est enfin venue de porter Haruki Murakami en triomphe [...] Pourquoi lui ? Si vous posez la question, c'est que vous n'avez pas encore lu cet auteur immense. Sitôt que vous aurez pénétré dans son univers, vous aurez compris." Helène Villovitch, Elle.



Ce que j'en pense :
Comme chaque fois, je trouve que la présentation de la 4e de couverture est bien parcellaire et si le résumé est juste, ce livre est bien plus encore.
D'abord Shimamoto-San n'est pas douce. Elle est pour moi, une illustration merveilleuse de la féminité dans toute son énigme et le peu qu'en comprennent les hommes.
En début d'histoire, je me suis demandé quel était l'objet du livre vraiment et puis cette question a été occultée par l'attachement pour Hajime.
En fin de livre, je me dis que c'est le portrait d'un homme, dépeint par les trois femmes de sa vie. Moi qui suis obtuse à la poésie, je trouve que ce livre est beau comme un poème.
J'ai lu ce livre parce que la narratrice de La princesse et le Pecheur s'y réfère sans arrêt. Je regrette de ne plus me souvenir en quels termes elle l'évoque puisque cet intérêt a présidé à mon choix de lecture mais je ne regrette pas et est très envie de découvrir le reste de l'oeuvre de cet auteur.
Dernière remarque : en ouvrant ce livre, je m'attendais à un livre très "japonais" et je trouve que ce qu'il évoque est universel ou du moins très occidental.

NB : Je ne mets pas la couverture de l'édition 10:18 que j'ai parce que je la trouve très laide et connotée "roman à l'eau de rose" ce que ce livre est loin d'être.

Ah bien voila un Murakami que je n'ai pas lu!!!
Murakami a vécu longtemps hors du Japon et c'est vrai que sa littérature est mêlée des influences occidentale et Japonaise mais il a un style a lui et c'est toujours très fin, plein de sentiments et mêlé souvent de fantastique dans le sens où il nous entraine dans un monde "Murakamien" lol.
En ce moment je lis Kafka sur le rivage... mais je vais enchainer sur celui-là après. Regarde j'ai posté quelques livres de lui si ça peut t'inspirer pour ta découverte de cet auteur "hors norme".

Oui, avant de créer le topic, j'ai regardé si on en parlait déjà. Ca m'a d'ailleurs étonnée de ne pas trouver le topic sur ce livre car je crois qu'Au Sud de la frontière, à l'ouest du soleil est considéré comme une de ses oeuvres majeures.
Et si ce n'est le nombre de livres qui m'attend déjà et qui retarde l'achat d'autres volumes, dès que je fais une commande, c'est du Murakami !

Et j'ai hâte de savoir ce que tu penseras de cette oeuvre, toi qui connais de nombreuses du même auteur.

Bon, alors, autant j'ai adoré "La Course au Mouton Sauvage " autant celui-ci me laisse assez perplexe. Je ne peux pas dire que je n'ai pas aimé mais je suis déçue.
Ce roman m'évoque un roman de Marc Lévy version japan ( bien que très occidentalisé ) mais quand même en plus envoûtant.

Citation :

D'abord Shimamoto-San n'est pas douce. Elle est pour moi, une illustration merveilleuse de la féminité dans toute son énigme et le peu qu'en comprennent les hommes.

Oh ben alors pas pour moi! Elle est pénible, non attachante et ne représente pas du tout l'image de la féminité. Elle est sans intérêt et agaçante.
Je préfère largement Hajime, le personnage principal. J'ai aimé son portrait d'homme tourmenté par les femmes qui ont compté pour lui, ses questionnements et son mal-être face à son comportement et ses sentiments.

Citation :

NB : Je ne mets pas la couverture de l'édition 10:18 que j'ai parce que je la trouve très laide et connotée "roman à l'eau de rose" ce que ce livre est loin d'être.

Je trouve par contre, que cette couverture lui va comme un gant.

Ceci dit, Murakami a un style plaisant, je ne m'arrêterai pas à cette déception et continuerai à explorer cet auteur.

Vous me "tuez" par vos connaissances, c'est très intéressant mais j'arrive pas à tout lire moi!!!!
je ne m'en sors plus!!!!

Murakami, ça à l'air génial, mais avant il faut que je finisses tous les autres bouquins que vous présentez, et celui que j'ai commencé de Yasmina Khadra "Ce que le jour doit à la nuit" !!!!

Je suis vraiment à la traine par rapport à vous tous, c'est pas du gâteau !!!

Mais je vais finir par y arriver.

Merci en tous cas pour vos "lumières", je découvre plein d'univers différents et c'est ce que je voulais. Je suis servie !!!

Ah oui mais Murakami c'est notre gaté
A commencer par un il vaut mieux "La ballade de l'impossible" ou "La course au mouton sauvage" il me semble.

Merci pour ces informations shenzy, c'est ce que je vais faire lorsque j'aurais terminé les bouquins que j'ai à lire pour le moment.

Bonnes fêtes et mes meilleurs vœux!!!

Un roman tout en sensibilité où le narrateur raconte son enfance, son adolescence puis sa vie d’adulte sans concession et avec lucidité. Son entrée dans l’âge adulte l’amène à une vie médiocre, avec un boulot qui ne le motive pas et une vie privée terne, puis il rencontre sa femme, et sa vie change, il connaît le succès dans son travail et le bonheur familial. Mais les histoires sentimentales inachevées de sa jeunesse le poursuivent. Que va-t-il faire ?

Contrairement à ce que pourrait laisser croire mon résumé de l’intrigue, le style de l’auteur n’est absolument pas terne, au contraire il est puissant, avec une pointe d’érotisme, et les sentiments souvent contradictoires du narrateur sont dépeints avec délicatesse et force.

Ce roman offre une réflexion sur le désir amoureux qu’on peut mettre en parallèle avec « La possibilité d’une île » de Michel Houellebecq. Les deux auteurs montrent à quel point le désir amoureux est implacable, mais si le roman de Michel Houellebecq est d’un pessimisme qui conduit à la dépression, celui de Haruki Murakami est beaucoup plus lumineux et chaleureux.

En outre, ce livre offre des références musicales (« Au sud de la frontière » en est une) notamment au Jazz. Et l’explication de la seconde partie du titre «à l’ouest du soleil » est assez étrange. Mais chut, je ne vous en dirais pas plus, je vous invite à découvrir par vous-même ce roman qui m’a beaucoup plu.


J'ai lu vos impressions sur le livre, et comme vous, je trouve ce livre assez universel. Par ailleurs l'auteur est empreint de culture occidentale, c'est peut-être pour cela qu'il plait autant en France.

Pour les personnages féminins, il ne faut pas oublier qu'on ne les voit qu'à travers le regard du narrateur. Du coup, je ne comprends pas comment on peut détester Shimamoto-san. Les rencontres de Hajime (ça me fait penser à [Adjime] au judo ! ) adulte avec Shimamoto-san ont un côté quelque peu onirique, à la limite de la réalité. L'auteur est très fort, cela renforce leur côté borderline et le fragile équilibre sentimental du narrateur.