Alexandre Dumas fils - La Dame aux camelias.Quatrième couverture:Armand Duval, jeune homme de bonne famille, s'éprend d'une courtisane à la mode, Marguerite Gautier. Mais le père d'Armand, soucieux des bienséances, persuade Marguerite de renoncer à cet amour déshonorant pour la famille. La jeune femme se sacrifie et retourne à sa vie de demi-mondaine. Bientôt la phtisie, mal incurable, la ronge... Parmi les sujets du XIXe siècle qui ont connu le plus grand succès et la plus grande longévité, " la dame aux camélias " demeure le mythe féminin le plus populaire de l'ère bourgeoise. Ce sont les textes essentiels de ce mythe qui constituent l'objet de la présente édition. La première version en fut le roman d'Alexandre Dumas fils, La Dame aux camélias ; au roman succéda le drame homonyme du même auteur ; enfin l'opéra, La Traviata, composé par Verdi.
Voilà un roman que j'ai retrouvé dans mes cartons et pourtant dieu sait si je l'aime! Evidemment il touche la praline que je suis jusqu'aux larmes!
Tout le monde en a entendu parlé, il a été adapté par Dumas fils lui même pour le théâtre mais la plus belle adaptation reste celle de Verdi en la traviata. La seule vraie Marguerite à mes yeux restera Maria Callas qui a réussi à la faire revivre en lui insufflant une force et une émotion que elle seule pouvait donner.
Pour en revenir au livre, il est d'une force d'émotion comme je les aime.
La façon qu'Armand a de parler d'elle, la souffrance, l’espoir, l'attente, la jalousie, le bonheur de la conquérir enfin tous les sentiments de la passion sont là.
Quand à Marguerite elle est belle dans l'âme, dans l'être, vertueuse et généreuse, je l'adore! Ils ont tous les deux les excès du XIXième mais leur amour impossible est fabuleux. On soupire et tremble tout au long des pages, on vit avec les sentiments d'Armand puis de Marguerite.
Dumas nous décrit la réalité des courtisanes par moment crûment, dans la bouche de Prudence qui explique que l'amour ne peut pas avoir de place quand on a un train de vie comme celui de Marguerite, que la société bien pensante et digne a un regard sur ces femmes qui n'autorise pas une vie amoureuse sans jeter le discrédit sur son amant et son entourage.
Enfin j'adore!
La personne qui inspira Dumas pour Marguerite est une courtisane du nom d'Alphonsine Duplessis plus connu sous le prénom de Marie. Dumas la décrira ainsi:
" Elle était grande, très mince, noire de cheveux, rose et blanche de visage. Elle avait la tête petite, de longs yeux d'émail comme une Japonaise, mais vifs et fins, les lèvres du rouge des cerises, les plus belles dents du monde; on eut dit une figurine de Saxe".
Elle était distinguée, élégante, avec de la "noblesse», de l'esprit et beaucoup de coeur.
Elle mourut à 23 ans de tuberculose, dans la misère et avec les créanciers derrière sa porte.
Quand aux camelias, Marie allait toujours à l'opéra avec un bouquet de camelias blancs qui etaient ses fleurs préférées sauf quelques jours par mois ou elle avait des camelias rouges....
Juste une phrase d'Armand que j'aime:
"Je craignais qu’elle ne m’acceptât trop vite et ne me donnât trop promptement un amour que j’eusse voulu payer d’une longue attente ou d’un grand sacrifice. Nous sommes ainsi, nous autres hommes ; et il est bien heureux que l’imagination laisse cette poésie aux sens, et que le désirs du corps fassent cette concession aux rêve de l’âme."Et une de Marguerite:
"Il faut que nous ayons bien fait du mal avant de naître, ou que nous devions jouir d'un bien grand bonheur après notre mort, pour que Dieu permette que cette vie ait toutes les tortures de l'expiation et toutes les douleurs de l'épreuve."