La Place de l'Étoile - Patrick Modiano Courte biographie de l'auteur : (http://fr.wikipedia.org/wiki/Patrick_Modiano)
Patrick Modiano est un écrivain français né le 30 juillet 1945 à Boulogne-Billancourt. Auteur d’une trentaine de romans dont Rue des boutiques obscures, Prix Goncourt en 1978.
Jean Patrick Modiano est né le 30 juillet 1945 à Boulogne-Billancourt d'un père juif italien (Albert Modiano) et d'une mère flamande, débarquée à Paris en 1942 (Louisa Colpijn, mieux connue sous son nom d'actrice de cinéma belge Louisa Colpeyn). Ses parents se sont rencontrés dans le Paris occupé et ont vécu le début de leur relation dans une semi-clandestinité.
Son enfance se déroule dans une atmosphère particulière : entre l'absence de son père — au sujet duquel il entend des récits troubles — et les tournées de sa mère, il effectue sa scolarité de collège en pension. Cela le rapproche de son frère, Rudy, qui meurt de maladie à l'âge de dix ans (les ouvrages de Patrick Modiano lui sont dédiés de 1967 à 1982). Cette disparition annonce la fin de l'enfance de l'auteur, qui gardera une nostalgie marquée de cette période.
Il fait ses études à l'école du Montcel à Jouy-en-Josas, au collège Saint-Joseph de Thônes (Haute-Savoie), puis au lycée Henri-IV à Paris. Ayant pour professeur particulier de géométrie Raymond Queneau, un ami de sa mère qu'il rencontre alors qu'il a quinze ans, il décroche son baccalauréat à Annecy, mais n'entreprend pas d'études supérieures.
Sa rencontre avec l'auteur de Zazie dans le métro est cruciale. Introduit par lui dans le monde littéraire, Patrick Modiano a l'occasion de participer à des cocktails donnés par les éditions Gallimard. Il y publiera son premier roman en 1967, La Place de l'Étoile, après en avoir fait relire le manuscrit à Raymond Queneau. À partir de cette année, il ne fait plus qu'écrire.
En 1973, il écrit le scénario de Lacombe Lucien, un film de Louis Malle dont le sujet est un jeune homme sous l'Occupation qui s'engage dans la milice après avoir vainement tenté de rejoindre le maquis. La sortie du film en janvier 1974 déclenche une polémique par l'absence de justification du parcours du personnage.
Le 12 septembre 1970, Patrick Modiano épouse Dominique Zehrfuss. De cette union naîtront deux filles, Zina (1974) et Marie (1978).
Bibliographie : (http://fr.wikipedia.org/wiki/Patrick_Modiano)
Romans et récits ( je n'ai pas indiqué la filmographie ici; pour plus d'info cliquer sur le lien ci-dessus) :
* 1968 : La Place de l'Étoile (Prix Roger Nimier et Prix Fénéon).
* 1969 : La Ronde de nuit
* 1972 : Les Boulevards de ceinture (Grand prix du roman de l'Académie française)
* 1975 : Villa triste (Prix des libraires)
* 1977 : Livret de famille
* 1978 : Rue des boutiques obscures (Prix Goncourt)
* 1981 : Une jeunesse
* 1981 : Memory Lane (avec des dessins de Pierre Le-Tan)
* 1982 : De si braves garçons
* 1985 : Quartier perdu
* 1986 : Dimanches d'août
* 1988 : Catherine Certitude (avec le dessinateur Sempé)
* 1988 : Remise de peine
* 1989 : Vestiaire de l'enfance
* 1990 : Voyage de noces
* 1991 : Fleurs de ruine
* 1992 : Un cirque passe
* 1993 : Chien de printemps
* 1996 : Du plus loin de l'oubli
* 1997 : Dora Bruder
* 1999 : Des inconnues
* 2001 : La Petite Bijou
* 2003 : Accident nocturne
* 2005 : Un pedigree
* 2007 : Dans le café de la jeunesse perdue
* 2010 : L'Horizon
Mon avis :Ce n'était pas le 1er livre de Patrick Modiano que je lisais, puisque j'avais déjà lu "Dora Bruder" auparavant, mais c'était le 1er roman (dans tous les sens du terme puisqu'il s'agit effectivement de sa 1ère publication). De ce qu'on m'en avait dit, j'avais retenu le côté intellectuel errant dans Paris et décrivant ses promenades intra muros. Je savais qu' "Un Pédigrée" était un roman autobiographique, comme tant de livres de Modiano. Du coup, et à vrai dire je ne sais pas bien d'où je sors ça, mais je pensais que "La Place de l'Étoile" raconterait son expérience de jeune juif sous l'Occupation. Je m'attendais même à un épisode sur la rafle du Vélodrome d'Hiver, dont il me semblait avoir entendu parler...
Et bien QUE NENNI ! Et je suis bien embêtée pour tenter d'en faire un résumé... Tout ce que je suis en mesure de dire, c'est que c'est l'histoire d'un jeune juif francais pendant la 2e Guerre Mondiale. Dans une introduction au roman (non signée, donc je suppose qu'elle est de l'auteur lui-même), il est question de "récit halluciné". Oui, je trouve que la formule est bien trouvée. Cette petite introduction prouve aussi que le lecteur a besoin d'être prévenu avant d'entamer la lecture. Ne cherchez point de logique dans ce roman : les personnages, la trame du roman sont pétris de contradictions. On se trouve à tel endroit, puis à la fin de la phrase on se retrouve à l'autre bout du pays, voire à l'étranger sans transition. Le juif devient antisémite, puis n'est plus juif, le redevient, hait les nazis, en devient un lui-même, et ce dans une ronde sans fin. On peut difficilement dire qu'il y ait UNE histoire linéaire ; il s'agit plutôt d'une multitude d'existences possibles et contradictoires d'un même héros, comme s'il s'agissait d'esquisser le plus d'existences (de romans ?) différentes possibles au sein d'un même livre, avec le même protagoniste. Ceux qui tenteront de se raccrocher à un semblant de logique seront frustrés avec ce livre. Pour pouvoir ne serait-ce que le terminer, il faut accepter de se laisser porter, d'arrêter de réfléchir. Tout accepter.
De ce fait, je me demande pourquoi je l'ai lu, car je ne décèle toujours pas le sens de cette lecture (faute d'avoir pu y éprouver du plaisir).