André Dhôtel - L'enfant qui disait n'importe quoi

Décidément, j'aime autant cet auteur adulte qu'enfant. Alors voici un autre de ses romans pour enfants : L'enfant qui disait n'importe quoi.

L'histoire d'après la 4e de couv :

Citation :

Alexis, élevé par son grand-père à la campagne, sait observer la nature et percer ses secrets. De retour chez ses parents, il explore le nouveau monde qui l'entoure au cours de longues promenades. C'est ainsi qu'il découvre, sur le toit d'un vieux moulin abandonné, un chalet bien caché habité par une vieille demoiselle. Celle-ci le charge de retrouver sa nièce, disparue des années auparavant. Le hasard, pour réunir les deux enfants, se sert d'un langage secret... les mots étranges que prononce parfois Alexis sans y penser.

Ce que j'en pense : tout m'est sympathique dans ce livre. D'abord parce qu'il me rappelle par certains côtés Le pays où l'on arrive jamais, caractéristique d'ailleurs qui pourrait me déplaire chez un autre auteur. Certains points de l'histoire comme la présence du monde nomade (ici un cirque), l'attrait de la nature... deux enfants éloignés l'un de l'autre qui se comprennent sans rien avoir à se dire...
Ensuite, parce que j'aime le style de l'auteur, très imagé mais soutenu.
Enfin parce que j'aime son univers, son amour de la nature et ses personnages principaux.
Et j'espère que mes enfants, lorsqu'ils auront l'âge apprécieront ces lectures autant que moi.

Contrairement à mes habitudes, je n'ai pas écrit sur papier mon avis avant de le poster.
C'est un peu bête car je ne sais même pas quoi dire ou plutôt comment exprimer mon sentiment .
Je vais donc sortir une grosse banalité, telle que "j'ai beaucoup aimé" . André Dhôtel écrit, décrit l'enfance, la nature avec poésie. Le tout est très fluide ce qui rend le récit passionnant.

Comme le dit Oj' :

Citation :

parce que j'aime le style de l'auteur, très imagé...

Ce qui laisse libre court à la rêverie, à l'imagination et à la représentation que l'on peut se faire des lieux.

Si dans quelques années, quelqu'un me demande si j'ai lu ce livre et qu'il faille en parler, j'en aurais sûrement oublié le gros de l'histoire mais pas la sensation qui en a résulté. Cette impression évanescente de poésie, de sérénité. Je retrouve ce même sentiment avec le "Grand Meaulnes", la première image qui me vient à l'esprit, est celle de la lumière du soleil matinal qui se diffuse à travers les arbres d'une forêt à la fin de l'automne. Cela doit vous sembler péjoratif mais non, pas du tout, c'est plutôt l'atmosphère poétique, harmonieuse, féerique...

Enfin bref, tout ça pour ne même pas arriver à fournir une argumentation convaincante .

Alors pour la petite histoire j'ai acheté ce livre pour ma soeur qui a 11 ans à noël (elle n'aime pas lire) et elle a essayé de le lire et m'a dit qu'elle ne comprenait pas vraiment l'histoire ; c'était pourtant conseillé à partir de 9 ans) du coup je lui ai dit que j'allais le lire pour lui expliquer.
C'est un livre pour les contemplatifs

mu' a écrit:

Comme le dit Oj' :

Citation :

parce que j'aime le style de l'auteur, très imagé...

Ce qui laisse libre court à la rêverie, à l'imagination et à la représentation que l'on peut se faire des lieux.

Si dans quelques années, quelqu'un me demande si j'ai lu ce livre et qu'il faille en parler, j'en aurais sûrement oublié le gros de l'histoire mais pas la sensation qui en a résulté. .

C'est une écriture effectivement imagée mais du coup c'est vrai qu'il m'a manqué du concret à certains moments, une intrigue, un fil conducteur. Il y a une intrigue mais qui arrive assez tard par rapport au nombre de pages. Maintenant concernant l'écriture j'ai trouvé que ça donne envie d'être plus attentif à la nature, aux petits détails.