Premier de Cordée - Roger Frison-Roche

Quatrième de couverture

"Alors en équilibre sur un clou de soulier et le corps collé à la paroi, il se concentre pour tenir. Il sentit tout à coup que sa jambe était prise d'un tremblement de fatigue, il fit un brusque mouvement pour retrouver la prise de main mais déjà il basculait. Ses doigts griffèrent le granit sans l'accrocher et il tomba à la renverse sans pousser un cri"
Pour ramener à bon port le corps de son père, foudroyé en pleine ascension, Pierre est prêt à braver tous les dangers.
A Chamonix, les guides se mobilisent : Servettaz était le meilleur d'entre eux. La montagne est une redoutable tueuse, elle sélectionne impitoyablement ses victimes.
Celles-ci le savent bien qui la consomme comme une drogue et la porte dans leur sang.
C'est une histoire de passion, de courage et à la solidarité des hommes!

C'est le tout premier livre sur la montagne que j'ai lu, il y a de ça plusieurs années maintenant, j'étais déjà une grande amoureuse des hauteurs et une grimpeuse débutante. Ce livre m'avait mis plein de merveilleuses images en tête.
Outre les fabuleuses descriptions du paysage de haute montagne et d'alpinisme, l'histoire est passionnante. On ressent bien comment la vie était rude pour ces guides qui exercaient leur métier avec une telle passion. Une passion qui les menait, les mène toujours vers le danger et parfois la mort.
Frison-Roche a signé là un très beau roman même si le style littéraire n'est pas très relevé non plus, mais il savait si bien nous faire partager son amour de la montagne et de l'alpinisme, qu'il arrive à nous transporter là-haut sur les Drus ou l'Aiguille Verte rien qu'en tournant les pages du livre.

Je n'ai pas lu le livre, mais par contre j'ai vu le téléfilm. Ce livre a en effet été adapté il y a une dizaine d'années.

Je ne connais pas les différences dans l'adaptation, mais si le film est proche du livre, je trouve l'histoire très sympa, maintenant c'est clair que je voyais en image les paysages que Frison-Roche décrivait en mots.

Et en tant qu'habitant d'une région de montagne, je trouve que la vie rude de la montagne est proche de ce que les anciens disaient ici.

Voilà qu'il me faudra lire cette oeuvre.

Par contre, je n'ai pas vu le téléfilm. Je me dis que je veux garder intacts les sentiments que j'ai ressenti en lisant le livre mais que d'un autre côté, même si je sais reconnaître une grande partie des sommets des Alpes, voir ces sommets à l'écran m'aurait plus qu'enchantée mais il manquerait tout l'imaginaire que l'on crée en lisant un livre.

Citation :

je trouve que la vie rude de la montagne est proche de ce que les anciens disaient ici.

Sûrement car la météo est la seule chose que les hommes ne peuvent maîtriser par contre, il y a tous les jours de nouveaux moyens de lutter contre ses caprices. Le chauffage, les vêtements, les moyens de communications sont performants de nos jours et en perpétuelle évolution.

Le téléfilm est un mix de Premier de cordée et d'un autre livre de Frison-Roche dont le titre m'échappe actuellement.
C'est vrai qu'il n'est pas mal fait mais rien ne vaut pour moi l'histoire littéraire originale.