Dans ces bras-là - Camille Laurens

4e de couverture :

Dans ces bras-là ne traite que d'un seul sujet, une idée fixe : les hommes.
L'auteur avoue que, depuis l'enfance, ils sont l'unique objet de sa curiosité et de sa gourmandise. Tous ceux qui lui ont fait tourner la tête, elle veut enfin en faire le tour. Des hommes croisés aux hommes oubliés, du mariage vécu dans l'emportement aux traces immuables des premières amours, Camille Laurens décrit avec émotion et humour les multiples facettes de la relation amoureuse.

Courte biographie de l'auteur (merci Wikipédia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Camille_Laurens_%28%C3%A9crivain%29 ) :

Camille Laurens, à l'état-civil Laurence Ruel-Mézières, née le 6 novembre 1957 à Dijon (Côte-d'Or), est une romancière française.
Agrégée de lettres, elle a enseigné à Rouen en Normandie puis à partir de 1984 au Maroc, où elle a passé douze ans.
Elle a été nommée officier dans l'ordre des Arts et des Lettres en 2006.

Son premier livre, Index est publié en 1991 aux éditions POL. Il ouvre une tétralogie, dont les autres parties sont : Romance (1992), Les Travaux d'Hercule (1994) et L'Avenir (1998).
Entre le troisième et le quatrième volet, survient le drame personnel qu'elle a vécu en 1995, avec la mort de son nouvel enfant. Cette douleur sera à l'origine de Philippe (1996), livre unanimement salué à sa sortie[réf. nécessaire].

Alors que Camille Laurens avait commencé son travail littéraire par la fiction, ce choc existentiel et l'écriture qui en est sortie l'ont conduite à un travail d'écriture dans lequel elle renonce, pour une part, à la fiction au sens classique, pour s'approcher de l'autofiction.
Après 1996, son travail s'attachant à l'autofiction, elle commence une forme de travail introspectif sur le sujet humain et son rapport à lui-même et ses désirs. C'est ainsi qu'elle publie successivement : Quelques-uns, Dans ces bras-là, L'Amour et Ni toi ni moi. En 2000, avec Dans ces bras-là, elle obtient le prix Femina. Œuvre exigeante et souvent cynique tant dans son traitement du sujet que par la rapidité de son style, il lui est cependant parfois reproché une certaine forme de conformisme littéraire à l'époque, notamment celle de l'autofiction. C'est en ce sens que Pierre Jourde, s'est amusé à la pasticher dans La Littérature sans estomac.

En septembre 2007, Camille Laurens à travers un texte publié dans La Revue littéraire « Marie Darrieussecq ou le syndrome du coucou », accuse cette dernière de « plagiat psychique ».

Elle fait référence à Philippe qui raconte la mort de son bébé. Marie Darrieussecq estime que cette polémique est un « ignoble concours de douleurs, et que, quel qu'en soit le sujet, un roman n'a pas à se légitimer d'une expérience vécue ». Elle est soutenue par leur éditeur commun POL, qui a choisi de ne plus publier Camille Laurens. Elle a répondu en affirmant qu'elle ne souhaitait plus de toute façon être publiée par POL.

Bibliographie :

* Index, 1991
* Romance, 1992
* Les Travaux d'Hercule, 1994
* Philippe, 1995
Récit de son accouchement et de la mort de son bébé.
* L'Avenir, 1998
* Quelques-uns, 1999
* Dans ces bras-là, 2000
Prix Femina. Prix Renaudot des Lycéens.
* L'Amour, roman, 2003
* Le Grain des mots, 2003
* Cet absent-là, 2004
* Ni Toi ni moi, 2006
Nommé au Goncourt des lycéens.
* Tissé par mille, 2008
Prix Bourgogne de littérature.
* Lettres à un adolescent. Les plus, beaux messages, 2009
* Romance nerveuse, Gallimard, Paris 2010 --> fait référence à la polémique entre Camille Laurens et Marie Darrieussecq.

Mon avis :

Dans ces bras-là est le 1er livre que je lisais de Camille Laurens.
Au début j'ai été déçue par le côté "décousu" de ce livre. En effet, elle consacre chaque "chapitre" (quelques pages seulement à chaque fois) à un homme qui a marqué son existence d'une façon ou d'une autre. Chaque partie est un hommage en quelque sorte. Mais du coup elle consacre 1,2 pages, peut-être plus, à un épisode de sa vie, et passe ensuite à un autre épisode. Même s'il y a des personnes voire des motifs qui reviennent d'un chapitre à un autre, même si on devine de plus en plus les contours de la vie de l'auteur, ce côté "texte à trous" m'a un peu embêté au départ, parce que j'avais soif d'autre chose.

Puis finalement plus on rentre dans le livre, plus les contours dont je parlais deviennent apparents, plus on perçoit le "cadre" de l'histoire. Libre au lecteur de passer outre les trous, ou de les compléter lui-même.
J'ai surtout trouvé l'idée originale d'écrire un "hymne aux hommes", allant du père (bien sûr), en passant par le psychiatre, le mari et les amants.

Mais c'est surtout ce dernier point qui m'a un peu chiffonnée : elle n'écrit (cf biographie) plus que de l'autofiction depuis Philippe, et je me suis parfois sentie mal à l'aise qu'elle étale sa vie sentimentale (et par là même que son mari soit cocu) sur la place publique. Elle a par ailleurs été attaquée en justice par ses proches pour son livre Amour, roman, parce qu'elle citait les gens nommément et dévoilait tout un pan de leur vie privée. Ce côté exhibitionniste est à mon sens simplement malsain et vénal, et n'a plus rien à voir avec de la littérature.
C'est dommage, parce que son écriture n'est pas désagréable.