Le Testament d'Olympe - Chantal Thomas 4e de couverture : (édition brochée)
Nous sommes au milieu du XVIIIe siècle, pendant la désastreuse Guerre de sept ans, sous le règne de Louis XV.
Deux sœurs, Apolline et Ursule, sont les héroïnes de ce récit. Elles sont nées à Bordeaux, dans un milieu très religieux. Le père, adepte de la Providence, s’adonne avec délice au bonheur de ne rien faire. La mère est en prières. La famille s’enfonce dans la misère. Ce dont Apolline s’aperçoit à peine, tandis que sa sœur aînée, animée par l’ambition et l’esprit de liberté, n’a qu’une envie : s’enfuir.
Je choisis d'en censurer une partie pour cause de spoil: - Spoiler:
Les sœurs se perdent de vue. Apolline est mise dans un couvent, puis devient préceptrice dans un château. Elle en sort pour retrouver sa sœur mourante, et découvrir, à travers un manuscrit, le récit de ses aventures.
Ursule, rebaptisée Olympe, a réussi à se faire emmener à Paris par le duc de Richelieu, le superbe gouverneur d’Aquitaine. Elle rêve de faire carrière au théâtre, mais Richelieu l’offre à Louis XV, qui l’installe à Versailles dans sa petite maison du Parc-aux-Cerfs. Un brillant destin s’ouvre à elle…
Comme Les Adieux à la Reine, ce roman est le fruit d’une alchimie entre érudition et fantaisie. On plonge dans une époque, ses couleurs, ses odeurs, ses rites, et dans un monde dominé par l’étrange duo que forment le duc de Richelieu, le plus célèbre libertin de son siècle, et le roi Louis XV, habité par le goût de la mort, le désir des femmes, et le sens du péché.
Quelques éléments biographiques : Chantal Thomas (née en 1945, Lyon) est un écrivain et universitaire française. Elle a obtenu le Prix Femina en 2002 pour son premier roman Les Adieux à la reine.
Spécialiste du XVIIIe siècle, elle a enseigné dans plusieurs universités (USA, France) et est directrice de recherche au CNRS.
Elle est un des présidents d'honneur du Prix Marguerite Duras.
Bibliographie : * 1978 : Sade, L'œil de la lettre, Paris, Éditions Payot,
[Réédition, nouvelle version sous le titre : Sade, La dissertation et l’orgie, Rivages-poche, 2002]
* 1985 : Casanova, Un voyage libertin, Paris, Éditions Denoël. Folio n° 312
* 1991 : Don Juan ou Pavlov, Essai sur la communication publicitaire, avec Claude Bonnange, Paris, Éditions du Seuil. Point-Seuil n° 218
* 1989 : La Reine scélérate, Marie-Antoinette dans les pamphlets, Paris, Éditions du Seuil. Points-Seuil n° P1069
* 1990 : Thomas Bernhard, Paris, Éditions du Seuil, collection « Les Contemporains ».
[Réédition : Thomas Bernhard, le Briseur de silence, collection « Fiction & Cie », Seuil, 2006]
* 1994 : Sade, Éditions du Seuil, collection « Écrivains de toujours »
* 1995 : La Vie réelle des petites filles, Paris, Éditions Gallimard, collection « Haute Enfance »
* 1998 : Comment supporter sa liberté, Paris, Éditions Payot & Rivages, collection « Manuels Payot ». Rivage-poche n° 297. Prix Grandgousier.
* 2002 : Les Adieux à la Reine, roman, Paris, Éditions du Seuil, collection « Fiction & Cie ». Prix de l’Académie de Versailles, Prix Femina 2002.
* 2003 : La Lectrice-Adjointe, suivi de Marie-Antoinette et le théâtre, théâtre, Paris, Éditions du Mercure de France
* 2003 : Souffrir, essai, Paris, Éditions Payot
* 2004 : L’île flottante, nouvelle, Paris, Mercure de France, 2004. Adaptation théâtrale par Alfredo Arias. Théâtre de Chaillot (printemps 2008)
* 2005 : Apolline ou L’école de la Providence, nouvelle, Paris, « Points », Seuil, (Hors commerce)
* 2005 : Le Palais de la reine, théâtre, Actes Sud-Papiers
* 2006 : Chemins de sable, Conversation avec Claude Plettner, Bayard, [Réédition Points- Essais n° 596 Seuil, 2008]
* 2006 : Jardinière Arlequin, Conversations avec Alain Passard, Petit Mercure
* 2008 : Cafés de la mémoire, récit, Seuil
* 2010 : Le Testament d'Olympe, roman, Seuil
Mon avis : J'ai réussi à finir ce livre, mais j'avoue avoir dû me forcer bien des fois à continuer la lecture. Pourtant j'avais envie de lire un roman historique!
J'ai relu la critique que j'avais faite de son précédent roman, "Les Adieux à la Reine" (cf.
https://livrebd.forumactif.com/t2571-les-adieux-a-la-reine-chantal-thomas?highlight=chantal+thomas), et avec le recul je trouve qu'elle est en partie toujours valable :
"La vraie critique que je fais à ce livre, c'est que je trouve qu'elle ne va pas assez au fond des choses. J'ai eu pendant la lecture le sentiment qu'elle esquissait [...] de manière trop superficielle".Si je m'étais écoutée, j'aurais mis le livre de côté relativement tôt. Mais comme je me suis forcée à le finir je me vois forcée de nuancer mon jugement.
J'ai trouvé que le livre était en dent de scie. La majorité du livre m'a ennuyée, les descriptions quelles qu'elles soient, peu creusées. Je ne m'y croyais pas du tout, comme on dit. A côté de ça certains épisodes m'ont fait lire des dizaines de pages sans m'en rendre compte.
La narration me semble d'une manière générale trop au-dessus de l'intrigue en quelque sorte. Pas vraiment maîtrisée. Le changement narratif opéré
- Spoiler:
(on passe de l'histoire d’Apolline à Ursule, sans revenir à Apolline)
m'a semblé gratuit et fastidieux. J'aurais préféré que l'on ne
- Spoiler:
lise que l'histoire d'Ursule, l'histoire de sa sœur
m'ayant ennuyée au plus haut point...De plus j'ai eu l'impression que l'auteur elle-même privilégiait la 1ère à la 2e en terme de qualité de narration, ça s'en ressent beaucoup.
Chantal Thomas publie en cette rentrée littéraire 2013 un nouveau roman :
L'Echange des Princesses (voir http://www.seuil.com/livre-9782021119138.htm ). Pour ma part, même si le thème est alléchant, je crois que je ne me laisserais plus tenter.