Le lettre interdite

J'ai réalisé après que je pouvais faire deux citations dans le même post. Un modé ou admin fera le nécessaire si ça leur chante.

Edit'Linda: C'est fait!
Edit moi : Merci Linda. La prochaine fois, j'essaierai de ne pas oublier ma tête

Tu peux jouer avec les citations existantes et puis en proposer une nouvelle aussi ! Mais sans le E, c'est je pense beaucoup trop dur pour garder le sens du texte.

Citation :

Qui propose le suivant ? J'ai envie de jouer !

Moi aussi j'ai bien envie! Pit'être Nimiane? Ou Lotis? Ou toi? (rien ne t'empêche de jouer avec un extrait de toi )

Allez... pour me faire pardonner mon erreur (grrrr vilain r qui traînait ), je vous propose le début de L'Ombre du vent de Carlos Ruiz Zafon et toujours la lettre r

" Je me souviens encore de ce petit matin où mon père m'emmena pour la première fois visiter le Cimetière des Livres Oubliés. Nous étions aux premiers jours de l'été 1945, et nous marchions dans les rues d'une Barcelone écrasée sous un ciel de cendre et un soleil fuligineux qui se répandait sur la ville comme une coulée de cuivre liquide."

Amusez-vous bien

C'est marrant, c'est le livre que je lis actuellement et je me disais qu'il mériterait sûrement un topic mais c'est déjà fait ! Merci Nimiane !

Alors, j'essaie :

"Je me souviens depuis, de ce petit matin où mon papa me dévoila les catacombes des bouquins oubliés. Nous étions au début de l'été 1945 et nous évoluions dans les voies d'une capitale catalane étouffée sous un ciel bas et un soleil fuligineux qui s'étendait au dessus de la ville comme une coulée de métal hâlé liquide."

Et si vous ne voyez pas ce que peut-être un métal hâlé... c'est que vous manquez d'imagination !

A mon tour d'essayer :

A jamais, je me souviens de ce petit matin où l'homme qui m'a élevé m'emmena au milieu des tombes des Opus Oubliés. L'été 1945 n'en était qu'à son début et nos pas nous conduisaient au milieu des avenues de la cité de Catalane qui suffoquait sous un ciel nuageux et un soleil fuligineux qui se dissolvait au-dessus de la ville comme une coulée métallique liquide semblabe au pain d'épice ...

Pas top, je sais ...

J'essaie, mais je ne vous promets rien :
"Je me souviens de ce petit matin où papa m'emmena là où sont les bouquins oubliés au début de l'été 1945 et nous nous baladions dans les avenues du ville de Catalane sous un ciel foncé et un souleil fulgineux qui allait dans la ville comme une coulée de suie liquide."

Voici un nouvelle extrait, il s'agit de l'incipit de La nuit des temps de Barjavel.

Serez-vous capable de l'écrire sans la lettre S, mais tout en gardant le sens initial?

Citation :

"Ma bien-aimée, mon abandonnée, ma perdue, je t'ai laisée là-bas au fond du monde, j'ai regagné ma chambre d'homme de la ville avec ses meubles familiers sur lesquels j'ai si souvent posé mes mains qui les aimaient, avec ses livres qui m'ont nourri, avec son vieux lit de meurisier ou a dormi mon enfance et ou, cette nuit, j'ai cherché en vain le sommeil. Et tout ce décor qui m'a vu grandir, pousser, devenir moi, me paraît aujourd'hui étranger, impossible. Ce monde qui n'est pas le tien est devenu un monde faux, dans lequel ma place n'a jamais existé."

"Ma bien-aimée, mon abandonnée, ma perdue, je t'ai quittée au loin, au fond du monde, j'ai regagné ma chambre d'homme de la ville avec ce mobilier familier que j'ai tant touché avec amour, avec cette bibliothèque qui m'a nourri, avec ce vieux lit précieux où a dormi mon enfance et où, cette nuit, j'ai cherché en vain l'étreinte de Morphée. Et tout ce décor qui m'a vu grandir, croître, devenir moi, me paraît aujourd'hui étranger, irréel. Ce monde où je cherche ta trace me paraît faux, je n'y ai guère de place."

Voilà, alors que je trouvais que j'avançai bien, j'ai peiné à la fin. Qu'en pensez-vous et qui y joue ?

Ma bien-aimée, mon abandonnée, ma perdue, je t'ai oubliée là-bas au fond du monde, j'ai regagné ma chambre d'homme de ville parmi le mobilier familier que j'ai tant touché avec amour, avec ma bibliothèque qui m'a nourri, avec ma vieille couche de meurisier où a dormi mon enfance et où, cette nuit, j'ai cherché en vain à m'endormir. Et tout ce décor qui m'a vu grandir, évoluer, devenir moi, me paraît aujourd'hui étranger, intouchable. Ce monde devenu factice qui ne t'appartient pas et dans lequel je n'ai eu aucune place.

Pétard, c'est ultra dur. Je ne vois pas de "s" mais je ne suis pas sûre su sens exact de tous mes mots.

édit mu' : Oh zut, si je vois un "s" !!! Je réfléchirai plus tard, faut que je m'en aille !

Allez je m'y lance aussi!

Ma bien-aimée, mon abandonnée, ma perdue, je t'ai quitté à cet endroit au fond du monde, j'ai regagné ma chambre d'homme de la ville avec ce mobilier familier que j’ai tant touché et que j’ai aimé, avec chaque ouvrage qui m’a nourri, avec ce vieux lit acajou ou a dormi mon enfance et ou, cette nuit, j'ai cherché en vain à dormir. Et tout ce décor qui m'a vu grandir, m’élever, devenir moi, me paraît aujourd'hui étranger, utopique. Ce monde loin du tien a changé pour devenir un monde faux, à l’intérieur duquel je n’ai, comme avant, aucune place.

Oj' tu as oublié le S de "là-bas"

Sinon, je pensais qu'il serait plus simple en fait, y'a quelques trucs un peu prise de tête ^^

Oui, j'ai vu en lisant vos productions. alors j'ai corrigé.

Je trouve que tu as super bien rendu la fin en gardant tout le sens alors que j'ai beaucoup galéré et que je ne suis pas très fan de ce que j'ai trouvé.

Allez, pour ne pas flooder, si tu veux, j'en propose un autre, issu du tome 3 du Trône de fer de George R. R. Martin :

Citation :

" Soyez prudente, petite, appuya Varys. Port-Réal n'est pas très sûr, ces temps-ci. J'ai beau en connaître les rues par coeur, je tremblais presque, aujourd'hui, de venir comme cela, seul et sans armes. Cette sombre époque fait pulluler les gens de sac et de corde, oh oui. Des gens à l'acier moins glacial que le coeur". Soit, en termes clairs : où je puis me rendre seul et sans armes, d'autres peuvent le faire l'épée au poing.

Sans "S" toujours.

Mais si c'est bien ce que tu as fait!
Par contre là avec ton extrait j'ai encore plus galéré, surtout pour le "seul et sans armes"!!

Demeurez prudente, petite, appuya le (vieil ou jeune?) homme. Port-Réal à une réputation malfamé, en ce moment. J'ai beau en connaître chaque quartier par coeur, j'ai presque tremblé, aujourd'hui, de venir comme cela, non-accompagné et aucune arme avec moi. Cette époque noire fait pulluler la population de bagage et de corde, oh oui. Une population à l'acier pas tant glacial que le coeur". Bien, de façon clair : où je peux me rendre ni accompagné ni armé, n'importe qui d'autre peut le faire l'épée au poing.

" Faut être prudente, petite, appuya le vieil homme (). Port-Réal a perdu calme et garantie. J'ai beau en connaître chaque rue par coeur, j'ai fremi, aujourd'hui, de venir comme cela, avec nul compagnon ni la moindre arme. Cette époque noire fait pulluler le gibier de potence, oh oui. Leur coeur n'a rien à envier à leur arme, glacial comme elle". Soit, en décodé : où je peux me rendre ni accompagné, ni armé, d'aucun peut le faire l'épée au poing.

Voilà mon essai.
Moi aussi j'ai ultra galéré, j'aurais dû choisir une autre lettre car là, il y a vraiment des "s" partout !

Et désolée Linda, tu as oublié un "presque" dans ton paragraphe !
Mais le fait que tu aies résolu le problème de "seul et sans armes" m'a bien aidé !

J'ai essayé mais je ne suis pas très satisfaite du résultat. J'ai tronqué quelques bouts de phrases car je ne voyais pas d'issues.
Très dur comme exercice !!

Il faut être prudent, petite, appuya l'homme. Port-Real devient redoutable actuellement. J'ai beau en connaitre le moindre recoin par coeur, je tremble aujourd'hui de venir comme celà, non accompagné et non armé.
Cette époque noire fait pulluler la vermine, oh oui.
L'acier glacial de leur lame tout autant que leur coeur. Cependant et clairement où je peux me rendre non accompagné et non armé, chacun peut le faire l'épée au poing.

"Il faut être prudente, petite, appuya l'homme. Port-Réal n'a point la protection avec elle, actuellement. J'ai beau en connaître le coin par coeur, je frole le tremblement, aujourd'hui, de venir comme cela, avec ni compagnon ni arme. Cette tragique époque fait pulluler le monde de bagage et de corde, oh oui. Du monde à l'acier trop peu glacial comparé à leur coeur". Ce qui veut dire, en gros : où je peux me rendre avec ni compagnon ni arme, peu peuvent le faire l'épée au poing.

Je reconnais que ce texte n'est vraiment pas facile. D'autant qu'il y a peu de mots, pour remplacer les "S". En même temps, il peut y avoir des lettres plus difficiles à se débarasser, dans ce texte.

Salut à tous,

Ca fait bien longtemps que je n'étais plus passé par là, et puis je cherchais des jeux d'écriture à proposer en défi. Je me suis souvenu de quelques bons moments passés ici. Et voilà, j'ai passé une bonne heure (une heure et demi, je l'avoue) à plancher sur quelques textes. Pfffou!!! J'adore. Ce remue-méninge m'a fait du bien.

Je poste mes essais: (Bon, si vius voulez les vérifier, vous allez devoir remonter quelques pages! )

Un texte santé

Jeune, j’aimais déjà l’aube. Je me souviens que je la recevais de ma mère en récompense. Une heure et demi après deux heures, au soleil à peine levé, j’émergeais en douceur du sommeil, et je m’en allais un panier vide à chaque bras, vers des jardins merveilleux cachés dans un fin méandre de la rivière, vers les fraises, les cassis et les groseilles barbues.

un texte sans air

Au fil de ce mois de mai, avec la petite équipe des nonnes en habits de nuit, aux babils silencieux, aux amusements enfantins et sans vie, Mon Amie, à tout instant, gagnait l'église.
Hâtant le pas sous les ondées qui souvent à cette saison tombaient d’un ciel peu clément, elles allaient ensemble le long des tombes, plantées de maints végétaux ; ensemble, sans cesse ensemble, la petite fiancée clandestine aux vêtements lumineux et les filles embéguinées, aux longs voiles de deuil.

Eux non plus ne manquent pas d’air

Ha''y Potte'
Madame D. et son époux qui habitaient au *Biiip*, maintenaient depuis des années, en manifestant un contentement satisfait, qu’il étaient des modèles de la banalité la plus absolue. Jamais quiconque (excepté sans doute une femme imaginant une saga fantastique et hautement monnayable) n’avait songé qu’ils étaient impliqués dans un quelconque événement peu commun. Ils n’avaient pas la tête à de semblables bêtises. Le temps et le pécule de la famille D. n’emplissaient donc pas les poches de bouquinistes ou de cinéastes devenus opulents à millions en piégeant les gogos fantasques qui aiment la magie et les contes de fées enfantins.

Une mouche en majesté
Le petit blondinet descendit les ultimes écueils au dessus de la plage et gagna la lagune en veillant où il posait les pieds. Il tenait à la main son lainage du collège qui pendait dans le sable; sa chemise sale collait à sa peau et ses cheveux humides étaient plaqués à ses tempes.

un assassin loyal
Ma plume hésite, puis échappe à ma main noueuse, laissant une tache de nuit sur le vélin (...) Toute mon existence est une toile tissée d’énigmes silencieuses, des énigmes auxquelles même en ce temps on ose à peine une allusion.
Et maintenant, faut-il que je les couche dans un codex, quand bien même, au bout du compte, cette tentative n’amène que flamme et néant ? Nul ne me dit que ma voie n’est pas là.

Un trône de Fer sans S

« De la prudence, Petite » appuya V. « à notre époque, Port Réal recèle un danger à chaque coin de rue. J’ai beau connaître le dédale de la ville par cœur, j’ai cru trembler en venant ici : Folie ! Je n’ai ni mon arme ni un compagnon pour me protéger. Cette époque fait l’affaire du voleur, du malfrat, du pendard ou du tueur. Parmi eux, l’homme a l’acier comme le cœur : dur et froid. » Eh bien, voilà une idée claire : où l’on peut aller dénué de compagnie et d’armement quelqu’un peut y attendre l’épée au poing.

Excellent Loki !!
En fait, je ne me souvenais que de l'extrait du trône de Fer sans S et j'ai un peu la flemme de tout remonter.
J'adore ce que tu as écrit !!!

"Il y avait en Westphalie, dans le château de monsieur le baron de Thunder-ten-tronckh, un jeune garçon à qui la nature avait donné les mœurs les plus douces. Sa physionomie annonçait son âme. Il avait le jugement assez droit, avec l'esprit le plus simple; c'est, je crois, pour cette raison qu'on le nommait Candide. Les anciens domestiques de la maison soupçonnaient qu'il était fils de la sœur de monsieur le baron et d'un bon et honnête gentilhomme du voisinage, que cette demoiselle ne voulut jamais épouser parce qu'il n'avait pu prouver que soixante et onze quartiers, et que le reste de son arbre généalogique avait été perdu par l'injure du temps."

La lettre interdite est le t.
Vous reconnaissez bien sûr le texte.

Ouf : j'avais perdu l'adresse de ce site, et enfin je la retrouve !
quitte à se remettre dans le bain, autant refaire les jeux !
alors ?


"Jadis dans une province d'Allemagne, dans le donjon de monsieur le baron de Ouragan-dix-Malles, il y a eu un jeune garçon né avec les mœurs les plus douces. Une physionomie belle comme son âme, son sens assez moral, sa pensée la plus simple: je crois qu'on le nomma Candide à cause de cela.
Selon les anciens employés de la maison, la sœur de monsieur le baron l'engendra avec un noble du voisinage, bon comme sage, que la demoiselle n'épousa jamais, parce qu'il n'a pu lui nommer que six fois dix plus onze aieux nobles, ses arières-arrières-arrières-arrières-arrières-arrières-grands-pères et grands-mères oubliés depuis des siècles.[/i][/i]

pas facile de respecter le sens passé ni d'accorder le temps des verbes ! désolée !

Ah contente que tu aies retrouvé l'adresse du forum Jo.March, ça fait plaisir de te "revoir" ici ^^

Sinon Loki dur dur ton texte!!! Du passé sans la lettre T c'était quasiment impossible comment j'ai galéré!!
Bref j'adore ce jeu dommage que je n'ai pas le temps d'en faire plus souvent ça m'amuse bien...

Enfin voilà mon essai :

Vous auriez pu apprécier, jadis dans une région germanique - dans la demeure du baron-au-nom-imprononçable - un jeune garçon non privé des mœurs les plus douces, à la physionomie comme son âme. Le bon sens, l’âme la plus simple : je crois que voilà la raison pour laquelle nous le nommions Candide. A cause des anciens employés de la maison nous lui soupçonnions une mère sœur de monsieur le baron et un père bon et brave noble du voisinage. Nous ne pûmes jamais voir leur mariage car la demoiselle s’y refusa : la cause aux branches de l’arbre généalogique du jeune homme perdu par l’injure des années.